Mise en place d’un programme de réhabilitation précoce dans un service d’urologie : quelle courbe d’apprentissage ? - 07/11/17
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Résumé |
Objectifs |
ERAS : programme de réhabilitation rapide établi autour d’interventions chirurgicales jugées comme classiquement « lourdes » afin d’en réduire les complications et d’améliorer le confort du patient dans les suites postopératoires. Un tel programme implique une formation et une éducation de toutes les équipes médicales et paramédicales. ERAS a montré des résultats significatifs dans notre centre, après cystectomies. L’objectif de cette étude est de décrire la mise en place d’un tel programme et montrer qu’il nécessite une courbe d’apprentissage.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude comparative, rétrospective et monocentrique. La cohorte est composée de tous les patients consécutifs ayant subi une cystectomie radicale (voie ouverte ou cœlioscopique), pour cancer de vessie, associé à une dérivation urinaire continente ou non. Deux groupes sont comparés en fonction de la date de leur intervention, le groupe 1 concerne la première moitié de la mise en place de ERAS, et le groupe 2 la seconde moitié. Les critères de jugement sont la durée de séjour, les complications majeures (considérées comme Clavien≥3B) et l’iléus paralytique postopératoire (par notion de repose de sonde nasogastrique). La compliance au protocole est analysée.
Résultats |
ERAS est instauré depuis février 2016 dans notre service, après une période de 6 mois d’analyses des données antérieures, d’informations des équipes, et de rédaction de nouveaux protocoles en fonction des données de la littérature. Quarante et un patients sont inclus à ce jour, scindés en 2 groupes (20 premiers inclus vs 21 derniers) comparables sur l’âge, le IMC et les comorbidités sévères. La compliance au protocole est similaire entre les 2 groupes : 65 % versus 66.5 % (p : NS). La durée médiane de séjour est de 17jours pour le groupe 1 et de 14jours pour le groupe 2 (p : NS). Les complications majeures sont de 15 % et de 10 %, en faveur du groupe 2. Le taux de repose de sonde nasogastrique, en raison d’un iléus postopératoire est de 30 % versus 14 %, respectivement pour le groupe 1 et le groupe 2.
Conclusion |
Pour une compliance au protocole comparable, on observe au fil du temps une optimisation des suites postopératoires après cystectomie, principalement sur la durée de séjour postopératoire et sur le taux de repose de sonde nasogastrique pour iléus. Les équipes médicales et paramédicales nécessitent donc une expérience indispensable à l’obtention de résultats significatifs. Ceci implique une information et une éducation permanente de l’ensemble des acteurs de la prise en charge de ces patients.
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Vol 27 - N° 13
P. 741-742 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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