Comparaison de l’ergonomie chirurgicale entre la chirurgie robotique et la cœlioscopie - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
La chirurgie cœlioscopique est une voie d’abord très utilisée en chirurgie abdominale. Toutefois, la cœlioscopie pourrait induire plus de douleurs musculosquelettiques du chirurgien et majorerait la fatigue physique et mentale par rapport à la chirurgie robotique. L’objectif principal de cette étude est de comparer en pratique clinique l’ergonomie chirurgicale entre la chirurgie robotique et la cœlioscopie.
Méthodes |
L’ergonomie chirurgicale a été évaluée chez les urologues, les gynécologues et les chirurgiens pédiatres, entre septembre 2016 et mars 2017, dans un centre expert pour la cœlioscopie et la chirurgie robotique. L’ergonomie physique était quantifiée par l’échelle de Borg, toutes les 30minutes au cours de l’intervention. À la fin de la procédure, l’échelle de la NASA (National Aeronautics and Space Administration) permettait d’objectiver l’ergonomie mentale. Seules les cœlioscopies durant plus d’une heure étaient comparées aux interventions robotiques.
Résultats |
Au total, 88 interventions robotiques et 82 cœlioscopies ont été analysées. Au cours des cœlioscopiques, la douleur ressentie était significativement augmentée sur les 7 segments anatomiques. De plus, la gêne augmentait significativement au cours du temps. Les avants bras et le bas du dos étaient les segments les plus douloureux. La charge mentale générale et la performance étaient significativement plus élevées pour une cœlioscopie (p<0,05). Les jeunes chirurgiens rapportaient une diminution de l’effort ressenti (p<0,01), de la charge générale et de l’exigence physique et mentale (p<0,05) après une cœlioscopie par rapport à une chirurgie robotique. Les chirurgiens expérimentés décrivaient une exigence physique plus faible (p<0,05) et se sentaient moins performants (p<0,01) après une chirurgie robotique par rapport à une cœlioscopie.
Conclusion |
La chirurgie robotique réduit les douleurs musculosquelettiques. Ces résultats sur l’ergonomie physique se retrouvent aussi bien chez les jeunes chirurgiens que chez les chirurgiens expérimentés. L’ergonomie mentale est en faveur de la cœlioscopie en particulier chez les jeunes chirurgiens.
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Vol 27 - N° 13
P. 746 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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