Pratiques médicales et prise en charge de l’hyperactivité vésicale en médecine générale et en gynécologie, en France : enquête ROSTIN - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Les enquêtes épidémiologiques ont montré que l’hyperactivité vésicale (HAV), malgré une prévalence élevée était sous-diagnostiquée. Les freins à la prise en charge proviennent en partie des patients mais aussi de médecins qui pourraient sous-estimer la maladie. Ainsi, nous avons réalisé, en France, une enquête de pratique afin d’évaluer les connaissances sur l’HAV, ses traitements auprès des médecins généralistes et gynécologues.
Méthodes |
L’enquête ROSTIN est une enquête de pratique transversale, multicentrique, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de médecins généralistes et gynécologues. Une base de 4400 médecins généralistes et de 4400 gynécologues répartis sur le territoire français (métropole et DOM) a été constituée. Après accord de participation à l’enquête, le questionnaire est envoyé aux médecins participants. Ce questionnaire, outre les données sociodémographiques des médecins, se propose de recueillir les informations concernant divers aspects catégorisés selon le sexe et l’âge des patients, tels que les principaux troubles fonctionnels urinaires rencontrés, les signaux d’appel, les comorbidités, l’impact sur la qualité de vie et les traitements…
Résultats |
Les premiers résultats de cette enquête montrent certains points communs aux 2 populations médicales concernant la population féminine présentant des symptômes urinaires. En effet, la gêne liée aux symptômes semble être plus sévère avec l’avance en âge. Les principaux motifs de plaintes de ces patientes sont principalement l’urgenturie et l’incontinence, qui varient selon l’âge. Les gynécologues, bien que leurs patientes soient réticentes, semblent aborder plus souvent que les médecins généralistes, la question des troubles urinaires. En revanche, ils utilisent très peu le catalogue mictionnel comme outil d’aide au dépistage/diagnostic et ne font que très rarement appel à un médecin urologue. Contrairement aux gynécologues, les médecins généralistes ont souvent recours aux médecins spécialistes (urologues en priorité et parfois rééducateur fonctionnel).
Conclusion |
Les résultats préliminaires de l’enquête ROSTIN montrent des comportements sensiblement différents des médecins généralistes et gynécologues dans le cadre du dépistage/diagnostic des patients présentant des symptômes d’HAV. Cependant, ces deux populations médicales s’accordent sur leur besoin de disposer de recommandations, d’outils d’aide au dépistage/diagnostic, d’évaluation des symptômes et de leur suivi afin de mieux appréhender l’hyperactivité vésicale.
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Vol 27 - N° 13
P. 754 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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