Résultats à long terme de la transplantation rénale dans les uropathies malformatives du bas appareil : étude multicentrique - 07/11/17
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Résumé |
Objectifs |
L’accès à la transplantation rénale a longtemps été refusé aux patients porteurs d’une uropathie malformative du bas appareil urinaire. Les progrès de la prise en charge pédiatrique de ces patients leur ont donné un accès plus facile à la transplantation. Les données dans la littérature à ce sujet restent rares. L’objectif de cette étude a été l’évaluation de la faisabilité et les résultats de la transplantation rénale dans les uropathies malformatives du bas appareil urinaire.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique dans 3 centres français de transplantation rénale (Montpellier, Nantes et Lyon). Entre le 1er janvier 1996 et le 1er septembre 2016, 123 transplantations chez 112 patients porteurs d’une uropathie malformative du bas appareil urinaire ont été réalisées. Ont été recueillies les données concernant les donneurs, les receveurs, et les aspects techniques de la transplantation. L’objectif principal a été l’analyse de la survie des patients et des greffons. L’objectif secondaire a été l’analyse des complications chirurgicale et infectieuse. La population a été segmentée en fonction du type d’uropathie, et en fonction des gestes urologiques réalisée dans l’enfance ou en préparation à la greffe.
Résultats |
Ont été inclus 49 valves de l’urètre postérieur, 21 spina bifida, 13 vessies neurologiques centrales, 14 exstrophies vésicales, 12 syndromes de prune belly, 6 syndromes de Hinman, 4 sinus uro-génitaux et 4 autres pathologies vésicales. Quatorze transplantations ont été réalisées sur entérocystoplastie d’agrandissement, 15 sur dérivation urinaire continente, 29 sur dérivation urinaire incontinente et 65 sur vessie native réhabilitée. Pour l’ensemble des groupes (n=123), la survie des patients à 1, 5, 10 et 15 ans est de 97,48 %, 93,01 %, 89,39 % et 80,04 %. La survie spécifique des greffons à 1, 5, 10, 15 et 20 ans est de 96,65 %, 87,62 %, 77,31 %, 60,63 % et 36,43 % toutes pathologies confondues. Les entérocystoplasties et les dérivations urinaires incontinentes exposent significativement aux pyélonéphrites aiguë du greffons (p=0,02). Il n’y a pas de différence sur la survie des greffons transplantés sur entérocystoplastie, sur dérivations urinaires continente ou incontinente et sur vessie native (Figure 1).
Conclusion |
La survie des patients et des greffons dans la transplantation rénale sur uropathie malformative du bas appareil est similaire à celle de la population générale transplantée. Les aspects techniques chirurgicaux et les complications infectieuses n’influencent pas la survie des transplants rénaux. Ainsi, il n’y a donc pas de restriction pour l’accès à la transplantation rénale chez ces patients.
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Vol 27 - N° 13
P. 770-771 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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