Hémi-ablation focale pour cancer de prostate localisé par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) : expérience monocentrique sur dix ans - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Bien que les ultrasons focalisés de haute intensité sont proposés dans le traitement de cancers de prostate localisés comme alternative aux thérapies radicales depuis une vingtaine d’années, leurs résultats restent controversés et par conséquent, sont considérés encore aujourd’hui comme une approche expérimentale au niveau des recommandations. L’objectif de cette étude est de résumer une analyse rétrospective de données collectées prospectivement de patients ayant bénéficié d’une hémi-ablation de prostate entre janvier 2007 et janvier 2017.
Méthodes |
Les critères d’inclusion supposent l’absence d’autre traitement à visée curative et une collecte de données médicales régulière par l’urologue. Selon la classification de D’Amico, il y a 33 patients (55,38 %) de bas risque, 25 patients (39,68 %) de risque intermédiaire et 5 patients (7,94 %) de haut risque. Le volume prostatique moyen était de 33cm3 (12–87 cm3). La majorité des patients ont été traités par Ablatherm Integrated Imaging®.
Résultats |
Le NADIR du PSA était atteint après une durée moyenne de 5 mois (1–30) avec une valeur moyenne de 1,72ng/mL (0,01–12,2ng/mL). Selon les critères de Phoenix (NADIR+2ng/mL), une récidive biologique a été observée chez 20 patients (31,75 %) parmi lesquels 13 patients (65 %) ont bénéficié d’un nouveau traitement. Une seconde hémi-ablation a été réalisée chez 7 patients (11,11 %). Parmi eux, 5 (7,94 %) l’ont eu du côté controlatéral et 1 (1,59 %) a reçu une troisième séance d’ultrasons. D’un point de vue fonctionnel, 9 patients (14,29 %) ont présenté une incontinence urinaire de stress transitoire (9 grade I et II), alors que 5 patients (7,94 %) souffrent toujours d’incontinence (4 grade I et II). Six patients (9,52 %) ont développé une dysfonction érectile qui ne leur empêche pas d’avoir des rapports sexuels avec un traitement oral par inhibiteurs de PDE5 alors que 2 patients (3,17 %) ont une dysfonction érectile persistante.
Conclusion |
Notre étude a le mérite de suivre sur plusieurs années des patients traités par hémi-ablation via ultrasons focalisés de haute intensité. Le traitement du cancer de prostate localisé par hémi-ablation permet d’avoir des résultats oncologiques satisfaisants quoi que nécessitant un second traitement dans certains cas. Le nadir du PSA est un important facteur de prédiction de récidive biologique et de nécessité de nouvelle intervention.
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Vol 27 - N° 13
P. 784 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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