Profils histologiques des tumeurs rénales kystiques et leur corrélation avec la classification de Bosniak : étude multicentrique Uro-CCR/CCAFU - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
Les formes kystiques ne représentant que 7 % des cancers du rein, les données les concernant sont rares, basées sur des études anciennes de faible effectif. Notre objectif était de définir le profil histologique des tumeurs rénales kystiques et leur corrélation avec le diagnostic radiologique au sein d’une série contemporaine tenant compte des évolutions anatomopathologique et radiologique récentes, 30 ans après l’introduction de la classification de Bosniak.
Méthodes |
Une étude rétrospective a été réalisée au sein du réseau Uro-CCR. Nous avons inclus les patients opérés de 2007 à 2016 d’une tumeur rénale kystique selon l’imagerie préopératoire. Les patients dont les données d’imagerie et/ou anatomopathologiques n’étaient pas disponibles pour une relecture étaient exclus. Les lames histologiques ont été relues par 6 anatomopathologistes experts du réseau CARARE pour confirmer le type histologique des tumeurs. Une relecture des examens d’imagerie (TDM ou IRM) préopératoires a été réalisée pour chaque centre par un binôme de radiologue/urologue experts du réseau Uro-CCR. Les tumeurs ont été classées selon la classification de Bosniak.
Résultats |
Deux cent seize patients ont été inclus, dont l’âge médian était de 60 ans (22–88). L’imagerie préopératoire rapportait 9 lésions Bosniak 2F (B2F), 86 B3 et 121 B4. Il a été identifié 175 (81,0 %) tumeurs malignes, dont 4 (55,6 %) B2F, 60 (69,8 %) B3 et 110 (91,1 %) B4. Parmi les tumeurs malignes, les principaux types étaient le carcinome à cellules claires (CRCC) (62,3 %), le carcinome tubulo-papillaire (CRTP) (25,2 %) et la néoplasie kystique multiloculaire de faible potentiel de malignité (6,3 %). Ces tumeurs étaient majoritairement peu agressives (89,1 % de stade T1–2, et 69,8 % de grade de Fuhrman I–II). Parmi les tumeurs bénignes, les néphromes kystiques (34,1 %), kystes simples (24,4 %) et tumeurs mixtes épithéliales et stromales (TMES) (17,1 %) étaient les plus fréquentes. Deux patients (1,1 %) ont présenté une récidive après un suivi médian de 20 mois (1–145).
Conclusion |
Notre série a montré qu’une majorité des tumeurs rénales kystiques complexes sont malignes notamment pour celles classées Bosniak 3 avec comme dans les tumeurs solides un type histologique dominé par le CRCC et le CRTP. Cependant, ces tumeurs sont souvent de faible stade et de bas grade et sembleraient d’excellent pronostic.
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Vol 27 - N° 13
P. 791 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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