Néphrectomie totale élargie gauche par laparoscopie trans-péritoneale pour tumeur avec extraction vaginale - 07/11/17
Résumé |
Objectifs |
La néphrectomie laparoscopique avec extraction vaginale, qui consiste en l’ablation du rein par voie coelioscopique puis l’extraction de la pièce opératoire par voie vaginale, bien qu’étant une technique ancienne est encore très largement sous-utilisée en urologie à l’heure actuelle. Pourtant, à l’ère des thérapies mini-invasives (traitements ablatifs par cryothérapie ou radiofréquence, et chirurgie robotique), entre autres en supprimant l’incision d’extraction abdominale, la néphrectomie laparoscopique avec extraction vaginale répond parfaitement à cet objectif de diminution de la morbidité.
Méthodes |
Nous présentons le cas d’une patiente de 62 ans présentant une tumeur du rein gauche de 6cm. La patiente est installée en position de « 3/4 », les membres inférieurs dans des étriers. Le premier temps est identique à une néphrectomie laparoscopique standard, avec un positionnement classique d’un trocart optique sus-ombilical et de 3 trocarts opérateurs. Une fois le rein positionné dans un sac d’extraction, la patiente est installée en position gynécologique. L’extraction de la pièce opératoire se fait par une incision du cul-de-sac vaginal postérieur. L’élasticité de la muqueuse vaginale permet de retirer la pièce opératoire à l’aide d’une traction douce après avoir calibré au doigt l’incision vaginale. La colpotomie est refermée par un surjet de Vircyl 0, sans drainage.
Résultats |
La durée opératoire a été de 170min, les pertes sanguines furent estimées à 50cc. Les faibles douleurs post-opératoires, et en particulier l’absence d’utilisation de morphiniques, ont permis une réhabilitation précoce de la patiente et une sortie à j2 avec des consignes d’abstinence de rapports sexuels pendant quatre semaines. L’histologie définitive a conclu à un carcinome rénal à cellules claires de 6,5cm, de grade 3 de Fürhman, pT1b Nx M0. À la visite postopératoire du 3e mois, la patiente ne décrivait aucune dyspareunie (Figure 1).
Conclusion |
La néphrectomie laparoscopique avec extraction vaginale est une technique encore peu utilisée en urologie. En permettant de supprimer l’incision d’extraction abdominale source d’inconfort postopératoire, elle limite le risque d’infection pariétale et d’éventration (en particulier chez les patients obèses ou diabétiques) et permet une réhabilitation précoce et une diminution nette des durées d’hospitalisation. Outre les contre-indications liées au risque d’adhérences pelviennes, il paraît difficile néanmoins de l’envisager pour des tumeurs de taille supérieure à 8cm.
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Vol 27 - N° 13
P. 802 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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