Activité du muscle du plancher pelvien pendant les contractions volontaires rapides chez les femmes continentes et incontinentes - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
L’activité du muscle du plancher pelvien pendant les contractions volontaires rapides, souvent utilisée dans l’entraînement contre l’incontinence, a été explorée au début et à la fin du traitement en ce qui concerne la faisabilité des mesures électromyographiques ainsi qu’au niveau du taux d’activité et des différences entre femmes continentes et celles atteintes d’incontinence urinaire liée à l’effort.
Méthode |
Cinquante femmes ont été incluses dans cette étude transversale préliminaire (continentes : n=28 ; atteintes d’incontinence urinaire liée à l’effort : n=22) et examinées au moyen de l’électromyographie du muscle du plancher pelvien au repos, lors de contractions volontaires maximales et de cinq contractions volontaires rapides. Le début et la fin de l’activité du muscle ont été déterminées comme la moyenne de l’activité rectifiée au repos plus 1 écart-type (ET). La régression linéaire a été calculée pour un taux d’activité du début jusqu’au pic, du pic à la fin, et dans les 200ms après le début et le pic. Le pic d’activité et les variables de durée relatives au début, au pic et à la fin de l’activité ont été calculés. Statistiques descriptives, t-test, ICC, SEM, MDD, et ANOVA ont été calculés pour détecter toutes les variables.
Résultats |
Le début et la fin 234 des 250 contractions volontaires rapides ont été évalués par un algorithme informatisé ; 16 débuts/fins ont dû être déterminés manuellement. Les contractions volontaires rapides approchent presque le niveau d’activité des contractions volontaires maximales en environ 500ms. Les groupes n’affichent pas de différence significative pendant l’augmentation d’activité et à son pic, bien que le groupe des personnes atteintes d’incontinence liée à l’effort montre une baisse d’activité plus lente. Le modèle de régression correspond bien à la fonction linéaire. La fiabilité des variables est faible à modérée dans les deux groupes.
Conclusions |
La faisabilité des paramétrages de la courbe activité-temps est presque parfaite, mais les grandes variations observées – vraisemblablement causées par la faible aptitude des participants à réaliser et à reproduire des contractions rapides du plancher pelvien – font baisser la fiabilité. La différence importante observée entre les groupes ne concerne pas, chose intéressante, l’augmentation d’activité mais plutôt une phase de relaxation prolongée dans le groupe des personnes atteintes d’incontinence liée à l’effort. Ceci incite à reconsidérer l’interprétation des contractions volontaires rapides dans les tests et l’entraînement du plancher pelvien : Les contractions volontaires rapides ne différencient pas de façon évidente les personnes atteintes d’incontinence liée à l’effort des personnes continentes en ce qui concerne l’augmentation d’activité, mais leur capacité à se relaxer. Que la contraction volontaire rapide entraîne une meilleure relaxation du plancher pelvien reste une question ouverte.
Signification |
Le paramétrage introduit par la courbe activité-temps peut être recommandé pour des recherches futures. Les mesures de contractions volontaires rapides devront être rendues plus fiables par une familiarisation complète des participantes à ce type de contractions volontaires du plancher pelvien afin de pouvoir comparer les groupes – ou les caractéristiques avant et après l’intervention. De plus, le rôle de la relaxation dans le renforcement de la continence devra être clarifié.
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Vol 17 - N° 192
P. 23 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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