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Un programme de prévention des chutes domestiques réduit la crainte d’une chute chez les personnes âgées - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.kine.2017.09.028 
Barbara Zindel 1, , Karin Niedermann 2, André Meichtry 2, Valérie Krafft 1
1 Ligue suisse contre le rhumatisme, 92, Josefstrasse, CH-8005 Zürich, Suisse 
2 Université des Sciences appliquées (ZHAW), Département de la Santé, 71, Technikumstrasse, CH-8400 Winterthur, Suisse 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Plus de 80 000 personnes âgées se blessent chaque année en Suisse et doivent recevoir des soins médicaux. Une conséquence typique de la chute chez les personnes âgées est la fracture de la hanche, souvent liée à des restrictions durables de mobilité, voire des besoins permanents de recevoir des soins. La crainte de tomber se mue souvent en un cercle vicieux : confiance personnelle en baisse avec une inactivité accrue, ce qui provoque une perte de force et des restrictions de mobilité, situation qui, à son tour, provoque un risque de chute accru.

La Ligue suisse contre le rhumatisme a développé un programme de prévention des chutes, dans lequel des physiothérapeutes et des ergothérapeutes rendent visite à domicile à des personnes âgées. Ils procèdent à des évaluations pour connaître les risques de chute. Ils donnent ensuite des recommandations ciblées sur des mesures préventives à prendre et des interventions ultérieures.

Aucune évaluation des effets n’a été effectuée jusqu’ici.

Une analyse rétrospective est consacrée à l’évolution de la crainte d’une chute en tant qu’élément prédisant justement une chute. Elle est obtenue par la « Fall Efficacy Scale I » (Short Version) lors d’une visite à domicile et une deuxième fois par téléphone après quatre mois. Les thérapeutes évaluent ensuite quelles recommandations peuvent être données aux seniors, comment celles-ci sont mises en pratique et avec quel succès.

Méthode

Une analyse rétrospective de toutes les données disponibles (caractéristiques, participants, facteurs de risques de chute liés au Timed up-and-go (TUG) moteur/cognitif, à la FES-I, aux recommandations des physiothérapeutes et ergothérapeutes, à la satisfaction des participants) a été effectuée sur 671 participants qui ont pris part à un programme de préventions des chutes en 2015.

Résultats

Les participants sont essentiellement des femmes (62,2 %), d’un âge moyen de 81,7 ans (ET=5,5, 66,1–100 ans). Au total, 64,1 % sont tombés au moins une fois l’année précédente et 45 % n’ont pas pu exécuter le TUG cognitif. Les recommandations majeures des physiothérapeutes et ergothérapeutes sont dans 56,6 % des cas de fixer les tapis et dans 82,6 % des informations sur un programme d’exercices à domicile. Au bout de 4 mois, la crainte de chute diminue (FES-I : −1,24 points, IC 95 % [−1,44 à 1,04], p<0,001). Au total, 92 % des participants indiquent mettre les recommandations en pratique, 98,4 % sont très contents du programme et le recommanderaient volontiers.

Conclusions

La prévention des chutes à bas seuil d’accès et multidimensionnelles dans un environnement domestique constitue une intervention efficace et réaliste. Les participants mettent les recommandations en pratique et la crainte des chutes diminue. Une étude prospective est nécessaire pour évaluer si la diminution de la crainte de chuter conduit effectivement à moins de chutes.

Signification

Un tel programme nécessite une approche multidimensionnelle (évaluation de comportement et de relations). Il doit se faire avec une structure d’apport qui permette une prise de contact ciblée et personnelle avec des groupes-cibles qui sont le plus souvent difficiles à atteindre. Les recommandations doivent être simples et faciles à comprendre.

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Plan


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Vol 17 - N° 192

P. 24-25 - décembre 2017 Retour au numéro
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