Tumeur de la granulosa de l’ovaire - 10/03/08
S. Ellouze [1],
S. Krichen-Makni [1],
K. Trabelsi [2],
L. Ayadi [1],
A. Sellami [1],
A. Khabir [1],
S. Hammami [1],
H. Mnif [1],
T. Sellami-Boudawara [1]
Voir les affiliationsObjectifs. Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques épidémiologiques, et anatomocliniques des tumeurs de la granulosa et d’étudier les différents facteurs de pronostic afin de déterminer une attitude thérapeutique correcte.
Patientes et méthodes. Nous avons procédé à une étude rétrospective portant sur 16 cas de tumeur de la granulosa de l’ovaire dont 15 cas étaient de type adulte et un cas de type juvénile. Ces tumeurs étaient colligées sur une période de 10 ans (1994-2003).
Résultats. L’âge moyen de nos patientes était de 46 ans pour le type adulte avec des extrêmes allant de 20 à 70 ans et de 35 ans pour le type juvénile ; 19 % des patientes étaient nullipares, 31 % étaient ménopausées. La symptomatologie clinique était dominée par les douleurs abdomino-pelviennes associées souvent à des manifestations hormonales. La taille tumorale moyenne était de 10,5 cm avec un aspect solido-kystique dans 50 % des cas. Le traitement était chirurgical dans tous les cas. Parmi les 16 patientes, 14 (87,5 %) étaient diagnostiquées au stade I et une seule (6,2 %) au stade II. La forme juvénile était au stade IV au moment du diagnostic, cette dernière avait reçu une chimiothérapie adjuvante. Aucune rechute ni récidive n’a été constatée pour le type adulte après un recul moyen de 2 ans 2 mois ; contrairement à la forme juvénile qui avait présenté une récidive locorégionale avec métastase hépatique après un recul de 9 mois.
Conclusion. Les tumeurs de la granulosa de l’ovaire sont rares, les formes adultes sont d’évolution lente, souvent diagnostiquées à un stade précoce ; leur traitement repose essentiellement sur la chirurgie. Les formes juvéniles, encore plus rares, sont plus agressives. Un suivi post-thérapeutique prolongé s’impose en raison des récidives tardives pour les formes adultes, fréquentes et précoces pour les formes juvéniles.
Granulosa-cell tumor of the ovary: report of 16 cases. |
Objective. The aim of this work was to describe the epidemiological, pathological and clinical features of granulosa cell tumors and to study the different prognostic factors in order to determine an appropriate therapeutic attitude.
Patients and methods. We proceeded with a retrospective study of 16 cases of granulosa cell tumors of the ovary diagnosed over a period of 10 years (1994-2003). These cases included one case of juvenile type and 15 adult types.
Results. Mean patient age was 46 years for the adult type (range 20-70 years) and 35 years for the juvenile type; 19% of the patients were nulliparous, 31% were menopausals. The predominant symptom was abdomino-pelvic pain with frequent hormonal manifestations. Mean tumor size was 10.5 cm with a solido-cystic aspect in 50% of cases. The treatment was surgical in all cases. Among the 16 patients, 14 (87.5%) were diagnosed at stage I and one (6.2%) at stage II. The juvenile tumor was at stage IV at time of diagnosis and only adjuvant chemotherapy was given. No relapse nor recurrence were noted for the adult type after a mean follow up of 2 years 2 months. For the juvenile form, locoregional recurrence with liver metastasis developed after 9 months.
Conclusion. Granulosa cell tumor of the ovary is an uncommon neoplasm. The adult form progresses slowly and often is diagnosed in an early stage of disease. Surgery is indicated. The juvenile forms are more exceptional and more aggressive. A prolonged post therapeutic follow-up is necessary because of the risk of recurrences, late and exceptional for the adult form but frequent and early for the juvenile form.
Mots clés : Ovaire , Granulosa , Adulte , Juvénile
Keywords:
Ovary
,
Granulosa
,
Adult
,
Juvenile
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° 8
P. 767-772 - décembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.