Caractéristiques des pneumopathies interstitielles diffuses survenant chez des patients traités par les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire - 25/11/17
et
Groupe de cancérologie cutanée de la SFD
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les inhibiteurs de points de contrôles immunitaires (ICI) ont un profil de tolérance spécifique et peuvent générer des effets indésirables d’origine immunologique. Le risque de pathologie pulmonaire infiltrative diffuse (PPID) est identifié comme rare mais potentiellement mortel.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique nationale descriptive sur cohorte de soins, évaluant les cas de PPID dans des centres expérimentés dans l’utilisation des ICI. Nous rapportons les principales caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques des PPID survenant chez des patients traités par ICI.
Résultats |
Nous avons identifié 64/1826 (3,5 %) patients atteints de PPID (48 cancers bronchiques non à petites cellules et 13 mélanomes). Les patients avaient principalement reçu un anti-PD1. La PPID était diagnostiquée principalement chez des hommes tabagiques sevrés ou actifs avec un âge moyen de 59 ans. La sévérité était principalement grade 2/3 (n=43 ; 65,6 %). Le délai médian de survenue de la PPID après l’introduction de l’immunothérapie était de 2,3 mois [0,2 à 27,4] et était plus précoce chez les patients atteints de CBNPC par rapport aux mélanomes : médiane de 2,1 mois et 5,2 mois, respectivement. La lésion la plus fréquente était le verre dépoli (n=54 ; 84,4 %), suivie de la condensation (n=30 ; 46,9 %), des réticulations (n=20 ; 31,2 %) et des bronchiectasies de traction dans (n=13 ; 20,3 %). Le lavage bronchoalvéolaire (LBA), réalisé dans 55,6 % des cas montrait une alvéolite lymphocytaire T. L’immunothérapie était arrêtée dans 76,5 % et réintroduite chez 10 patients.
Discussion |
La toxicité pulmonaire liée aux ICI n’est pas exceptionnelle et survient dans les premiers mois de traitement. Elle est associée à des symptômes cliniques non spécifiques et présente différents patterns radiologiques. Le LBA et une biopsie bronchique peuvent affiner le diagnostic en excluant l’infection pulmonaire et en montrant une alvéolite lymphocytaire.
Conclusion |
La connaissance des manifestations radiographiques et cliniques de ces PPID est essentielle pour obtenir un diagnostic rapide et pour gérer cet événement indésirable potentiellement grave.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer, Mélanome métastatique, PD-1/PD-L1, Pneumopathie interstitielle, Toxicité auto-immune
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S103-S104 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?