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Connaissance, habitudes et perception des risques liés à l’exposition solaire chez les patients atteints de vitiligo - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.133 
E. Kechichian 1, J.-P. Castelnau 1, S. Seité 2, C. Taieb 3, 4, J.-M. Meurant 5, J. Seneschal 6, K. Ezzedine 1, 7,

au nom de VITI-SUN et VITI-SUN

1 CHU Henri-Mondor, Créteil 
2 Laboratoire dermatologique La-Roche-Posay 
3 EMMA, European market mainteance assessment 
4 Santé publique, hôpital Necker 
5 Association française du Vitiligo 
6 Hôpital Saint-André, CHU Bordeaux 
7 EA EpiDermE (épidémiologie en dermatologie et évaluation des thérapeutiques, UPE-université Paris-Est), France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’exposition aux UV, artificiels ou naturels, constitue un des éléments majeurs du traitement du vitiligo (V) alors même que certains phénotypes de V pourraient être photo-déclenchés. À ce jour cependant, on sait peu de choses sur les habitudes de protection solaire chez les patients atteints de V.

Matériel et méthodes

À partir du 20/4/17, une étude prospective transversale sur auto-questionnaire a été initiée auprès des patients adultes consentants adhérents de l’Association française du Vitiligo et des patients souffrant de V consultant spontanément au sein de 2 CHU français (Créteil – Bordeaux). Deux questionnaires validés étaient administrés : l’un permettant de déterminer le phototype (PT) (I à III=peau claire [PC] et IV à VI=peau mate [PM]) ; l’autre la sévérité auto-perçue.

Résultats

Au 31 mai 2017, un total de 196 patients avec un V avaient répondu au questionnaire : PC : 61,7 % vs PM : 38,3 % ; 78 % étaient des femmes. Seule la fréquence de localisation sur le visage était différente entre les 2 groupes : 89,2 % chez les PC vs 98 % chez les PM (p=0,006). Au total, 14,8 % déclarent avoir pelé au cours des 12 derniers mois pour 14,2 % ayant déclaré un coup de soleil. En termes de connaissance des risques, 86,7 % pensent qu’il existe un risque augmenté de brûlure de la peau atteinte de V par rapport à la peau normale (90,3 % pour les PC vs 81,3 % pour les PM (p=0,039)) alors qu’il n’y avait pas de différence observée en ce qui concerne la perception d’un risque accru de cancer cutané (47,96 %). De la même manière, 73,53 % des PC vs 61,13 % des PM déclarent éviter de s’exposer au soleil entre 11h et 17h (p=0,03). Enfin, 76,8 % des PC déclarent éviter le soleil à cause de leur V vs 54,6 % chez les PM (p<0,001) et 34,18 % de tous les participants reconnaissent avoir déjà changé de destination de vacances en raison de leur V. En termes de protection solaire, 91 % déclarent utiliser un moyen de protection (NS). L’écran solaire est le moyen de protection utilisé par 87,7 % des répondeurs (96 % chez les sujets ayant subi un coup de soleil l’année précédente). La protection par écran solaire est appliquée uniquement au cours des expositions solaires intenses chez 70 % des participants ; (NS selon les phototypes).

Discussion

Il semblerait selon nos résultats préliminaires que la déclaration d’un coup de soleil au cours de l’année passée soit associée à un usage plus strict des moyens de protection solaire chez les sujets atteints de V. Par ailleurs, la perception d’un risque accru de cancer cutané chez ces derniers concerne près d’un participant sur 2 alors même qu’il existe désormais de forts arguments épidémiologiques et physiopathologiques qui vont dans le sens d’un risque moindre de cancer cutané dans la population atteinte de V, et ce même après ajustement sur la protection solaire.

Conclusion

Enfin, nous prévoyons d’analyser de manière plus fine le lien entre sévérité du V et attitude de protection solaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dépigmentation, Photoprotection, Vitiligo


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Vol 144 - N° 12S

P. S110-S111 - décembre 2017 Retour au numéro
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