Persistance des traitements systémiques dans le psoriasis : étude en vie réelle en France à partir des données du SNIIRAM - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les options thérapeutiques dans le psoriasis sont multiples. Les essais cliniques ne permettent pas d’évaluer l’efficacité au long cours des thérapeutiques entre elles et sont souvent inadéquats sur la tolérance. La persistance d’un traitement est un indicateur pertinent, reflétant l’intérêt du patient pour le traitement en intégrant les dimensions d’efficacité (traitement perçu comme inefficace non poursuivi) et de tolérance (traitement mal toléré moins poursuivi). L’objectif de cette étude était de comparer la persistance des différents traitements systémiques dans le psoriasis.
Matériel et méthodes |
Étaient identifiés entre 01/2008 et 12/2015, à partir des données d’assurance maladie et du PMSI (SNIIRAM), tous les patients présentant un psoriasis défini par la délivrance de 2 traitements topiques à base de vitamine D sur une période de 2 ans (sensibilité de l’algorithme 85 %). Étaient inclus tous les patients nouveaux utilisateurs d’un traitement systémique classique (intervalle libre [IL] de 2 ans sans aucun systémique ; méthotrexate [MTX], ciclosporine [CICLO], acitrétine [ACI]) et d’un biologique (IL 2 ans sans biologique ; adalimumab [ADA], étanercept [ETA], infliximab [IFX], ustékinumab [USK]). Les persistances ou durées de maintien du traitement, étaient comparées entre les traitements par des courbes de Kaplan–Meier (Annexe A) et par des modèles de Cox permettant un ajustement sur les caractéristiques des patients (âge, sexe, comorbidités cardiovasculaires, pulmonaires, hépatiques, rénales, rhumatisme psoriasique, co-prescription et traitements antérieurs).
Résultats |
Au total, 874 549 patients psoriasiques ont été identifiés, âgés en moyenne de 54 ans (±17), 52,4 % étaient des hommes. La durée moyenne de suivi était de 5,4 ans (±2,5). Au total, 77 662 étaient nouveaux utilisateurs de traitements systémiques (MTX=23,509, CICLO=1822, ACI n=38,648, ADA=5204, ETA=4863, IFX=1783, USK=1642). Parmi les systémiques classiques, le MTX (durée moyenne d’une séquence=502jours) et la CICLO (269j) ont une persistance plus importante que l’ACI (211j), Hazard Ratios (HR) pour l’arrêt du traitement respectivement de 0,49 (IC95 % 0,47–0,50) et 0,75 (0,70–0,80) vs l’ACI. Parmi les biologiques, les patients sous USK (814j) ont une persistance significativement plus importante que l’ADA (644j) (HR=0,49 ; 0,44–0,54) ; tandis que ceux sous ETA (590j) étaient significativement plus à risque d’arrêt que l’ADA (HR 1,2 ; 1,15–1,25). Aucune différence n’a été mise en évidence entre IFX (608j) et ADA.
Discussion |
La persistance avait déjà été étudiée dans des populations sélectionnées (incluse dans des cohortes nationales) et avec des effectifs modestes.
Conclusion |
Cette étude confirme une meilleure persistance du MTX et de l’USK comparativement aux autres systémiques classiques et biologiques avec une excellente extrapolabilité des résultats (étude en population générale et effectifs de grande taille).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Méthotrexate, Psoriasis
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.135. |
Vol 144 - N° 12S
P. S111-S112 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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