Facteurs associés au choix du premier traitement biologique dans le psoriasis. Résultats de la cohorte nationale PsoBioTeq - 25/11/17
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Aucune recommandation nationale ou européenne n’oriente sur le choix du premier agent biologique dans le traitement du psoriasis. Il peut dépendre de paramètres liés aux patients, au médecin prescripteur, aux caractéristiques du psoriasis. L’objectif était d’évaluer les caractéristiques des patients associées au choix d’une telle prescription.
Matériel et méthodes |
Les données ont été issues de la cohorte prospective multicentrique (37 centres) française « PsoBioTeq » (début inclusions 07/2012). Tous les patients avec initiation d’un premier traitement biologique–infliximab (IFX), étanercept (ETA), adalimumab (ADA), ustékinumab (USK) –étaient inclus. Les caractéristiques sociodémographiques des patients et cliniques (comorbidités, type et sévérité du psoriasis, rhumatisme psoriasique [RPso], traitements systémiques antérieurs) étaient colligées. Les caractéristiques associées au choix du 1er agent biologique étaient évaluées par un modèle de régression logistique multinomiale ajusté sur l’année d’inclusion et tenant compte de l’effet centre.
Résultats |
Entre 07/2012 et 07/2016, un 1er agent biologique était initié chez 830 patients âgés en moyenne de 46,6 ans (±14), dont 318 (38 %) de sexe féminin. Les traitements biologiques les plus prescrits étaient ADA (n=355, 43 %), ETA (n=247, 30 %), USK (n=194, 23 %), IFX (n=34, 4 %–non pris en compte pour les analyses). Dans l’analyse multivariée, les patients recevant de l’ADA avaient un RPso associé par rapport à ceux recevant de l’ETA (aOR, 0,42 ; IC95 %, 0,16–1,07) ou de l’USK (aOR, 0,15 ; IC95 %, 0,04–0,52) et un PASI plus élevé. Les patients ayant un dépistage positif pour la tuberculose recevaient significativement plus d’USK par rapport à l’ADA (aOR, 2,39 ; IC95 % 1,04–5,50). Les patients plus jeunes recevaient également plus d’USK, ceux présentant une bronchopathie oblitérante chronique plus d’USK ou d’ETA comparativement à l’ADA. Enfin, une tendance était rapportée entre une 1ère prescription d’ETA chez les patients présentant des comorbidités cardiovasculaires, un syndrome métabolique ou un antécédent de cancer.
Discussion |
Cette étude met en évidence différents facteurs ayant influencé le choix du 1er agent biologique. L’ADA semble être prescrit chez des patients avec un psoriasis plus sévère ou associé à un RPso alors que l’ETA est prescrit chez les patients avec des comorbidités. L’USK est privilégié chez les plus jeunes et chez ceux présentant un risque d’infection plus élevé. Ces différences en vraie vie sont importantes à prendre en compte et doivent être confrontées à d’autres données type tolérance, profil des patients traités, stratégies thérapeutiques.
Conclusion |
Des caractéristiques cliniques et sociodémographiques associées au choix d’un 1er traitement biologique ont été identifiées. Elles ne sont pas similaires entre les différents agents biologiques. Il faudra les prendre en compte dans les recommandations à venir.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Psoriasis, Thérapeutique
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S113-S114 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?