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L’acné de la femme adulte n’est pas liée à un phylotype particulier de Propionibacterium acnes - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.166 
M. Saint-Jean 1, 2, , S. Corvec 2, 3, J.-M. Nguyen 4, M. Le Moigne 1, 2, A. Boisrobert 1, 2, A. Khammari 1, 2, B. Dréno 1, 2
1 Dermatologie, CHU Hôtel-Dieu 
2 CIC, INSERM U1232, CHU Hôtel-Dieu, Nantes 
3 Bactériologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes 
4 SEME, PHU 11, hôpital Saint-Jacques, Nantes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’acné de la femme adulte est une entité désormais clairement individualisée dont la physiopathologie demeure cependant mal connue. L’objectif de notre étude est de comparer les phylotypes de Propionibacterium acnes (PA) dans un groupe de femmes adultes atteintes d’acné à un groupe d’adolescents atteints d’acné.

Matériel et méthodes

Nous avons réalisé sur une période de 4 ans (2014–2017) une étude prospective de tous les patients consultant pour une acné et ayant eu un prélèvement bactériologique à la recherche de PA. Après écouvillonnage d’une lésion inflammatoire, le phylotype, le complexe clonal et le SLST type des isolats du PA prédominant en culture étaient déterminés par PCR quintuplex, technique Multi-Locus Sequence Typing (MLST) et Single-Locus Sequence-Typing (SLST). Nous avons comparé les résultats des prélèvements de patientes âgées de plus de 20 ans (groupe « femmes ») à ceux des patients des 2 sexes âgés de 18 ans ou moins.

Résultats

Soixante et onze prélèvements ont été considérés : 46 dans le groupe « femmes » comparés aux 25 dans le groupe contrôle (un prélèvement par patient). L’âge moyen était respectivement de 29 et 16,3 ans dans chaque groupe. PA était identifié chez 42/46 patientes du groupe « femmes » (91 %) et 19/25 du groupe contrôle (76 %). Le phylotype IA1de PA était prédominant dans les 2 groupes (69 % et 84 % respectivement). Les autres phylotypes (IB, IC, II et III) étaient trouvés moins fréquemment (de 2,5 à 21 %). Il n’y avait pas de différence significative dans la fréquence des phylotypes des PA identifiés entre les 2 groupes. Le complexe clonal et le SLST type le plus fréquemment trouvé étaient le CC18/A1 (45 % et 47 % respectivement) et le SLST type A1 (44 % et 47 %, respectivement) mais sans différence significative entre les 2 groupes. Dans le groupe « femmes », une diversité des SLST type était notée avec cinq SLST type K différents (n=9), 7 D1 et 4 H1. Un traitement antérieur par isotrétinoïne, cycline ou antibiotique topique n’était pas associé à un phylotype ou SLST type particulier de PA dans ce même groupe.

Discussion

Nous rapportons la première étude originale comparant le type de PA entre un groupe de femmes adultes atteintes d’acné et un groupe d’adolescents acnéiques. Il n’y a pas de différence de répartition des PA que l’on considère le phylotype, le complexe clonal ou le SLST type. Une seule autre étude avait rapporté la densité de PA sur le visage de 89 femmes par une technique d’analyse de fluorescence, sans identifier de différence entre le groupe d’acné à début tardif (après 21 ans) et le groupe à début précoce (avant 21 ans). Nos résultats soulèvent l’hypothèse que des facteurs autres que bactériologiques sont prédominants dans l’acné de la femme adulte, tels que l’immunité cutanée de l’hôte, des facteurs hormonaux ou environnementaux.

Conclusion

L’acné de la femme adulte ne semble pas liée à un phylotype de PA particulier, en comparaison à l’acné juvénile.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Acné de la femme adulte, Phylotypage, Propionibacterium acnes


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Vol 144 - N° 12S

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