Mal perforant plantaire révélateur d’un dysraphisme spinal fermé : à propos de deux cas - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Le mal perforant plantaire (MPP) est une ulcération neuropathique siégeant habituellement sur la face plantaire du pied. Le diabète en est la cause la plus fréquente ; les autres étiologies sont représentées par les neuropathies sensitives familiales ou acquises et les anomalies médullaires traumatiques ou malformatives. Nous rapportons deux cas de mal perforant plantaire révélant un dysraphisme spinal fermé.
Observations |
Cas no. 1. Un homme de 51 ans présentait un MPP du pied droit évoluant depuis 2 ans. L’examen clinique trouvait 2 MPP surinfectées. La région lombaire médiane était le siège d’un angiome cutané, d’une hypertrichose et d’une fossette cutanée ; il existait aussi une sciatalgie du membre inférieur droit, une hypopallestésie plantaire bilatérale, une diminution des réflexes achilléens des 2 membres inférieurs, une hyper sudation du pied homolatéral et une incontinence urinaire. L’électromyogramme (EMG) notait une atteinte sévère des segments S1, S2 et L5 droit et gauche. La vessie était hyper réactive avec une petite capacité cystomanométrique. L’IRM (imagerie en résonance magnétique) médullaire montrait une moelle bas fixée avec un kyste épidermoïde du cône terminal et un sinus dermique. Le diagnostic de MPP entrant dans le cadre d’un dysraphisme spinal fermé était retenu. Le patient était orienté en neurochirurgie. Cas no. 2. Une femme de 20 ans présentait un MPP depuis 4 ans. À l’examen clinique, il existait une déformation et un raccourcissement du pied atteint, une anesthésie à tous les modes, un déficit moteur et une abolition des réflexes ostéotendineux du membre inférieur homolatéral. L’EMG objectivait une atteinte sensitivomotrice du nerf sciatique poplité externe du membre atteint et l’IRM trouvait une spina bifida occulta, un lipomyélocèle, une moelle bas fixée et une diastéatomyélie de type 1. La patiente a été orientée en neurochirurgie.
Discussion |
Le terme de dysraphisme spinal fermé regroupe les anomalies congénitales de l’axe vertébromédullaire à revêtement cutané présent qui sont découvertes au décours d’anomalies cutanées médianes ou para médianes (pigmentation, fossette cutanée, etc. de siège lombosacré). Des syndromes neurologiques, des complications orthopédiques (inégalité des membres.) et des syndromes polymalformatifs peuvent y être associés. L’IRM constitue l’examen de base qui permet la recherche de malformations spinales fréquemment associées comme une moelle bas fixée, un lipome lombosacré ou un kyste épidermoïde. Dans les 2 cas rapportés ici, c’est le MPP qui a révélé les anomalies médullaires (Annexe A).
Conclusion |
Les deux cas de dysraphisme spinal fermé rapportés ici sont conformes aux données de la littérature ; ils sont originaux du fait de leur révélation par un MPP découverte tardivement à l’âge adulte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mal perforant plantaire, Dysraphisme spinal fermé, IRM médullaire, Kyste, Épidermoïde, Lipomyélocèle, Diastéatomyélie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.301. |
Vol 144 - N° 12S
P. S196-S197 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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