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Anomalies du métabolisme osseux et neurofibromatose 1 - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.408 
M. Jalabert 1, , S. Ferkal 2, J.-C. Souberbielle 3, E. Sbidian 4, F. Eymard 1, P. Le Corvoisier 2, L. Allanore 4, X. Chevalier 1, P. Wolkenstein 4, S. Guignard 1
1 Rhumatologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 
2 Centre d’investigation clinique, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 
3 Explorations fonctionnelles, hôpital Necker, Paris, France 
4 Dermatologie, AP–HP hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une fréquence d’ostéoporose plus importante que dans la population générale, des anomalies de la minéralisation et du remodelage osseux ont été rapportées dans la neurofibromatose 1 (NF1). Notre objectif était de mesurer ces anomalies dans notre cohorte.

Matériel et méthodes

Notre étude était prospective, monocentrique. Nous avons prévu d’inclure 60 femmes atteintes de NF1, de 18 à 51 ans, non ménopausées, pour mesurer la densité minérale osseuse (DMO) exprimée en Z score (nombre d’écarts-type par rapport à la moyenne de la DMO des sujets normaux du même âge, par définition−2), plus adapté à notre population que le T score, les paramètres du bilan phosphocalcique (calcémie, phosphatémie, calciurie, phosphaturie, PTH, 25OH vitamine D, 1,25OH2 vitamine D, FGF23), un marqueur de la résorption osseuse, le CTX sanguin, et 3 marqueurs d’ostéoformation (P1NP, phosphatase alcaline osseuse, ostéocalcine). Les apports nutritionnels calciques ont été calculés sur la base du questionnaire de Fardellone : un apport inférieur à 900mg/j étant considéré insuffisant.

Résultats

Soixante patientes éligibles ont été incluses. La DMO était basse en moyenne : Zscore L1L4 0,35±1,059, Zscore au col fémoral −0,67±0,773. Quatre patientes avaient une DMO<−2 Zscore en L1L4 et 2 une DMO<−2 Zscore au col. Dix patientes avaient eu une ou plusieurs fractures dont 2 fractures vertébrales. Treize patientes (21 %) avaient une calcémie basse, 52 (86,6 %) une insuffisance en vitamine D et 25 (41 %) une élévation de la PTH. Les apports calciques étaient insuffisants chez 52 (86,6 %). Sur les 13 patientes pour lesquelles nous avions un échantillon urinaire le matin à jeun, 2 (15,4 %) avaient un TmP/DFG bas témoignant d’une fuite rénale de phosphate. Pour les autres, les échantillons urinaires étaient des urines de 24h. En tenant compte de cette réserve, 27 patientes (45 %) avaient un TmP/DFG bas. La phosphatémie était basse chez 10 patientes (16,6 %) associée dans tous les cas à un TmP/DFG bas et à un FGF23 normal. Quarante et un patientes (68,3 %) avaient au moins un marqueur osseux anormal. Le P1NP était élevé dans 31,6 % des cas (n=19), le CTX dans 18,3 % des cas (n=11). Par contre, l’ostéocalcine était normale (58 %, n=35), basse (33 %, n=20) ou élevée (6,6 %, n=4).

Conclusion

Dans cette série de patientes atteinte de NF1, l’ostéoporose/ostéopénie était plus fréquente que dans la population générale et certaines patientes avaient déjà fait des fractures de fragilité. Le remodelage osseux était élevé chez un certain nombre avec cependant des discordances entre certains marqueurs de la formation osseuse (ostéocalcine basse et P1NP élevé chez certaines), dont le mécanisme reste à expliquer. L‘insuffisance en vitamine D et en apports calciques était très fréquente incitant à une supplémentation systématique. Un diabète phosphaté a été détecté chez une patiente sur 6 environ et ne semble pas lié à une augmentation de la sécrétion de FGF23.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Neurofibromatose de type 1, Os, Ostéoporose


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Vol 144 - N° 12S

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