S'abonner

Sémiologie du lupus discoïde sur peau noire - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.502 
A. Baudry , K. Bagny, S. Osdoit
 Service de dermatologie, CHU Bellepierre, Saint-Denis, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 2
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Le lupus discoïde (LD) est une forme de lupus érythémateux cutané chronique. Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, histologiques et biologiques. L’aspect des LD sur peau noire n’est pas identique à celui sur peau blanche ; nous rapportons certaines de ces particularités observées lors d’une mission dermatologique au centre hospitalier de Mayotte.

Observations

Étude descriptive d’une cohorte de six patients consultant à l’hôpital de Mamoudzou pour suivi de LD lors d’une mission de dermatologie en mai 2017. La cohorte comprenait cinq femmes et un homme, tous adultes de phototype V. L’âge moyen était de 32 ans. L’aspect clinique était stéréotypé pour tous les patients. Les lésions réalisaient des plaques bien limitées, infiltrées, sur les zones photoexposées principalement haut du tronc, visage, cuir chevelu, avant-bras et mains. La taille des lésions était variable. La plupart des patients avaient des lésions de 3 à 6cm de grand axe, nummulaires, mais chez un patient, il s’agissait d’une forme étendue avec une lésion de LD atteignant tout le haut du dos. La bordure des plaques était hyperkératosique, pigmentée, tranchant avec leur centre érythémateux hypopigmenté et atrophique. L’atteinte de la conque et de l’hélix était fréquente (trois patients), de même que les zones rétro-auriculaires. Sur le cuir chevelu, les lésions étaient responsables d’alopécie cicatricielle (trois patients). Une patiente présentait un LD hypertrophique du nez et une autre un LD très hyperkératosique dit crétacé (du latin creta, craie). Deux patients avaient une chéilite inférieure associée. Aucun patient n’avait de lésion orale lupique.

Discussion

Des études descriptives antérieures font état de différences notables cliniques et biologiques des lupus cutanés sur peau blanches ou noires. Le lupus discoïde serait plus fréquent sur peau noire (25 % vs 9 %). Les différences sémiologiques du lupus discoïde sont en revanche peu recensées. Dans sa forme classique sur peau blanche, le LD associe un érythème congestif surtout net en bordure des plaques, des squames volontiers périfolliculaires avec un aspect râpeux au toucher, une atrophie cicatricielle centrale dépigmentée ou bien pigmentée voire télangiectasique. Les lésions sont sur les zones photoexposées avec atteinte du cuir chevelu dans 60 % des cas. La cavité orale est touchée dans 25 % des cas (ulcérations palatines ou jugales avec liseré périphérique strié blanchâtre). Les lésions discoïdes observées sur la peau noire présentent un érythème atrophique plutôt central avec une hyperkératose périphérique. Les plaques sont lisses au toucher. La muqueuse orale des patients n’est pas atteinte (Annexe A).

Conclusion

Les six cas de LD vus à Mayotte présentaient des plaques arrondies à bordure hyperkératosique et pigmentée tranchant avec un centre érythémateux congestif atrophique. L’atteinte de l’oreille externe était fréquente de même que l’alopécie cicatricielle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Lupus discoïde, Peau noire


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.502.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 144 - N° 12S

P. S300-S301 - décembre 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Taches de Bier et acrocyanose : une association non rapportée
  • N. Abdelhedi, M. Jones, N. Litaiem, L. Tayem, N. Ezzine, F. Zeglaoui
| Article suivant Article suivant
  • L’artérite maculeuse lymphocytaire : une vascularite à ne pas méconnaître
  • I. Ben Hassine, L. Boussofara, R. Gammoudi, A. Aounallah, S. Mokni, W. Saidi, C. Belajouza, M. Denguezli, N. Ghariani, B. Sriha, R. Nouira

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.