À la lumière des données de l’imagerie et de la chirurgie, les muscles paravertébraux lombaires (MPVL) présentent des tendons peu épais. Cette constatation apparaît comme une contradiction au regard du volume important du corps musculaire des MPVL qui suggère une force musculaire importante [1Macintosh J.E., Bogduk N. The biomechanics of the lumbar multifidus Clin Biomech 1986 ;  1–4 : 205-213 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Le but de l’étude était de caractériser la géométrie des tendons et des corps musculaires des principaux MPVL.

Dissection des MPVL (multifidus, longissimus, iliocostalis) chez 12 sujets. Mesure de la section (CSA) du corps musculaire et des tendons à leur insertion. Calcul du rapport muscle/tendon CSA.

Les muscles longissimus et iliocostalis présentaient une large CSA avec un faible rapport muscle/tendon CSA. Le muscle multifidus présentait un faible rapport muscle/tendon CSA.

Dans la littérature, seules les données anthropométriques du corps charnu des MPVL ont été étudiées pour caractériser les forces musculaires de ces muscles [1Macintosh J.E., Bogduk N. The biomechanics of the lumbar multifidus Clin Biomech 1986 ;  1–4 : 205-213 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références, 2Winckler G. Manuel d’anatomie topographique et fonctionnelle  Paris: Masson (1974). 

Cliquez ici pour aller à la section Références]. L’anatomie particulière des MPVL (disproportion de la CSA muscle/tendon, faible bras de levier) suggère que ces muscles présentent un mode d’action plus complexe que celui d’un raccourcissement musculaire à l’origine d’un moment musculaire en extension. Le mode d’action complémentaire pourrait être celui de la création de « poutres » paravertébrales assurant par ailleurs un verrouillage des vertèbres entre elles. L’importante vascularisation des MPVL et la notion de loge paravértébrale dont les modifications de pression et de rigidité ont été observées lors des mouvements sont en faveur de cette hypothèse.