Morphométrie myocytaire automatisée appliquée à la pathologie musculaire - 28/11/17
Résumé |
Introduction |
L’atrophie myocytaire (diminution de la taille de la cellule musculaire squelettique) est un phénomène pathologique fréquemment observé au cours des pathologies musculaires. L’atrophie myocytaire est définie selon l’aspect de la section transversale du myocyte (antrophie anguleuse vs atrophie ronde), sa répartition au sein du tissu musculaire (diffuse, aléatoire, périfasciculaire, focale), la sélectivité selon le type de fibre (type I vs type II). La procédure habituelle de quantification de l’atrophie myocytaire repose sur la mesure au microscope du diamètre mineur myocytaire sur coupe en congélation. Afin de simplifier la quantification de l’atrophie myocytaire nous avons développé une méthode automatisée rapide applicable à l’analyse de grandes séries d’échantillons.
Matériel et méthode |
Le tissu musculaire est étudié sur coupes en congélation (7μm) après immunomarquage du sarcolemme (α-sarcoglycane/α-SG, clone Ad1/20A6 ; immunoperoxidase ; automate Bond-III, Leica). Les coupes sont numérisées (objectif ×20) en mosaïque avec un post-traitement de type « stitching » qui permet de centrer les images les unes par rapport aux autres. L’analyse d’image réalisée par ImageJ® inclut la mesure de la surface myocytaire, du périmètre myocytaire et du diamètre myocytaire mineur.
Résultats |
Les résultats préliminaires obtenus sur 30 muscles histologiquement normaux sont présentés (âge : 21–76 ans ; index de masse corporelle [IMC] : 17,6–42,5). Le nombre moyen de myocytes numérisés par cryosection est de 4780 (range : 1459–9148), avec une surface moyenne entre 318 et 1378 pixel(px)2, un périmètre moyen entre 73 et 150 px, et un diamètre mineur moyen entre 12,9 et 30 px. L’évaluation préliminaire réalisée sur 10 patients montre qu’aucun des paramètres n’était corrélé à l’âge. La surface myocytaire moyenne et le périmètre myocytaire moyen étaient corrélés positivement à l’IMC (p=0,017, et p=0,01 ; Spearman test).
Conclusion |
La méthode morphométrique développée s’avère applicable à l’étude du tissu musculaire squelettique humain, en particulier dans le cadre de l’étude des sarcopénies liées à l’âge ou à l’obésité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Muscle, Morphométrie, Atrophie, Sarcopénie
Plan
Vol 101 - N° 335
P. 246 - décembre 2017 Retour au numéro
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