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Valse en quatre temps des valproate - 12/12/17

Doi : 10.1016/j.phclin.2017.10.011 
Dan-thanh Hoang Nguyen , Johan Abdoul, Matthieu Delion, Helene Barreteau, Juliette Oliary
 Pharmacie, Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Notre établissement est passé de la Dépakine Chrono® au valproate de sodium cp LP générique en mars 2016. Notre logiciel de prescription, Phédra [Génois] V6 web (base de données Thésorimed), propose au médecin, après saisie de « DEPAK », toutes les spécialités commençant par « DEPAK… » (DEPAKine*, DEPAKote*) et toutes celles contenant le même principe actif (acide valproïque). En octobre 2016, à l’occasion du passage en dispensation nominative du valproate avec analyse pharmaceutique systématique, des erreurs ont été détectées, notamment prescription de valproate (forme non LP) à la place de la forme LP. L’hypothèse causale était celle de libellés confusionnants dans le référentiel médicament. Nous avons souhaité valider cette hypothèse.

Matériels et méthode

Analyse de toutes les prescriptions Phédra de valproate per os (formes sèches) sur 4 périodes d’un mois : trois en rétrospectif (P1, P2, P3), une (P4) en prospectif après modification du libellé : « valproate de sodium LP (cp de 500mg) » en « valproate LP (cp de 500mg) [=Depakine Chrono] » ; comparaison des prescriptions au compte rendu médical (CR) (logiciel Middlecare).

Libellés pour le prescripteur :

– P1 (10/2015) : valproate cp [=Dépakine*] et Dépakine Chrono cp ;

– P2 et P3 (04/2016 et 10/2016) : valproate cp [=Dépakine*] et valproate LP cp (P2 : analyse a posteriori des dossiers ; P3 : analyse pharmaceutique prospective systématique) ;

– P4 (01/2017) : valproate cp [=Dépakine*] et valproate LP cp [=Dépakine Chrono*] (analyse pharmaceutique prospective systématique).

Résultats et discussion

Cinquante-quatre prescriptions ont été analysées. P1 (Dépakine Chrono® princeps au livret) : 11 prescriptions sur 12 (92 %) conformes aux CR (prescription discordante : valproate non LP au lieu de Dépakine Chrono®). P2 et P3 (changement de marché : Dépakine Chrono® remplacé par le générique valproate LP*) : 19 prescriptions sur 30 (63 %) conformes aux CR. Sur les 11 prescriptions discordantes : 7 valproate (non LP) au lieu de valproate LP ; 2 valproate LP au lieu de valproate (non LP) ; 2 valproate LP au lieu de Dépakote®. P4 (ajout de « =Dépakine Chrono* » au libellé du générique valproate LP*) : 11 prescriptions sur 12 (92 %) conformes aux CR (prescription discordante : valproate non LP au lieu de valproate LP). La franche diminution des erreurs de prescription après ajout de la mention « =Dépakine Chrono* » à la fin du libellé du générique conforte notre hypothèse d’erreur de nomenclature, et peut s’expliquer par une tendance du prescripteur à sélectionner plus volontiers un libellé contenant un nom du princeps.

Conclusion

Les erreurs dites de nomenclature sont fréquentes. Dans les logiciels d’aide à la prescription médicamenteuse, l’affichage du nom du princeps, en plus de celui de la DCI, apparaît comme un outil de détrompage utile, y compris pour les génériques, surtout lorsque cohabitent dans un même hôpital des princeps et des génériques pour une même substance active. Une gestion rigoureuse de la base médicamenteuse est donc primordiale, relève de la responsabilité pharmaceutique et participe à la lutte contre la e-iatrogénie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Erreur médicamenteuse, Logiciel d’aide à la prescription, Analyse pharmaceutique, E-iatrogénie, Sécurisation de la prise en charge médicamenteuse


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Vol 52 - N° 4

P. 380 - décembre 2017 Retour au numéro
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