Des ateliers piluliers en psychiatrie en amont des permissions de sortie : état des lieux du savoir et savoir-faire des patients - 12/12/17
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Résumé |
Introduction |
Les permissions de sortie, fréquentes en psychiatrie, permettent de mesurer la capacité de réinsertion des patients hors de l’hôpital. Elles sont à risque d’iatrogénie et d’inobservance. Pour limiter ce risque, des ateliers piluliers individuels sont réalisés la veille des permissions dans l’unité psychiatrique des jeunes adultes de notre établissement depuis 2016. L’objectif est d’évaluer le savoir et le savoir-faire des patients à l’issue de ces ateliers.
Matériels et méthode |
Durant ces ateliers, l’infirmier remet le plan d’administration au patient et lui demande de préparer son pilulier. En parallèle, l’infirmier lui délivre une information orale sur la gestion du traitement. En se basant sur l’échelle du réseau PIC, une fiche de recueil est créée par le pharmacien avec l’infirmier. Cette fiche est remplie par l’infirmier durant l’atelier afin d’évaluer le savoir et le savoir-faire par 9 questions ouvertes et une observation de la pratique. Le savoir est évalué par : le nom et dosage des médicaments, leurs indications, leurs effets indésirables (EI) et le risque lié à un arrêt de traitement. Le savoir-faire est évalué par : le niveau d’autonomie du patient lors de la préparation du pilulier, la conduite à tenir en cas d’oubli, la gestion des prises conditionnelles, la gestion et le signalement des EI. Chaque item est coté de 1 (insuffisant) à 4 (satisfaisant) pour obtenir 2 scores sur 20.
Résultats et discussion |
De janvier à juillet 2017, 45 ateliers ont été réalisés pour 280 permissions. Le nombre moyen de médicaments prescrits est de 6 [2 ; 12]. Le score moyen est de 15,4 [7 ; 20] pour le savoir et de 15,6 [8 ; 20] pour le savoir-faire. Dans 1 cas sur 2, les patients préparent leur pilulier seul. Les noms des médicaments et dosages sont mémorisés par les patients dans 49 % et 47 % des cas. L’indication des médicaments est connue dans 40 % des cas. La majorité des patients savent qu’ils vont rechuter s’ils arrêtent leur traitement (82 % de réponses satisfaisantes). Dans 9 cas sur 10, ils connaissent la conduite à tenir en cas d’oubli et dans 38 % des cas, savent gérer les prises conditionnelles. Ils mentionnent les EI dans 62 % des cas, mais ne savent pas les gérer et ne les signalent pas spontanément dans 36 % et 42 % des cas.
Conclusion |
Malgré un score moyen élevé, des items essentiels restent non maîtrisés par les patients : gestion des prises conditionnelles et des EI. Des outils pédagogiques à destination des patients seront donc créés afin d’insister sur ces notions. En raison d’un manque de temps infirmier, le nombre d’ateliers est faible par rapport au nombre de permission. Ainsi, une sélection des patients les plus à risque sera mise en place, en ciblant par exemple les patients ayant des antécédents de rechutes, un nombre élevé de médicaments ou vivant seul à domicile. Le partenariat pharmacien–infirmier déjà existant est à accentuer par : une animation des ateliers en binôme ou l’évaluation de l’impact des ateliers sur l’observance des patients par exemple. Cet état des lieux est donc l’étape préliminaire d’un projet d’optimisation de ces ateliers afin d’améliorer la sécurisation de la prise médicamenteuse au domicile.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Permissions de sortie, Piluliers, Savoir, Savoir-faire, Milieu psychiatrique
Plan
Vol 52 - N° 4
P. 382-383 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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