Impact de la commercialisation des formes sous-cutanées d’abatacept et de tocilizumab sur les coûts de prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques - 12/12/17
Résumé |
Introduction |
L’abatacept et le tocilizumab sont des biothérapies utilisées dans le traitement de rhumatismes inflammatoires chroniques et administrées par voie intraveineuse (IV) en hôpital de jour (HDJ) de rhumatologie. Les formes sous-cutanées (SC) ont été commercialisées en avril 2013 pour l’abatacept et en mai 2014 pour le tocilizumab pour une utilisation en ville. L’objectif du travail est d’évaluer le taux de pénétration de cette nouvelle forme pharmaceutique et de comparer le coût de traitement IV réalisé en HDJ versus celui d’une prise en charge en ville en SC.
Matériels et méthode |
Suivie d’une cohorte rétrospective de patients traités par abatacept IV ou tocilizumab IV à partir de la date de commercialisation des formes SC. Évaluation, à 1 an post-commercialisation, du nombre de patients avec forme IV poursuivie, substituée par la SC ou autres situations. Estimation du coût de prise en charge réalisée en HDJ ou en ville avec une infirmière à domicile. Estimation de l’impact du changement de forme pharmaceutique sur le coût de prise en charge selon le point de vue de la sécurité sociale.
Résultats et discussion |
À la date de commercialisation de la forme SC, le nombre de patients traités par abatacept IV ou tocilizumab IV est respectivement de 64 et 86. À un an post-commercialisation, pour l’abatacept et le tocilizumab, 24 (37,5 %) et 31 (36 %) patients sont respectivement passés à la forme SC, 20 (31 %) et 8 (9,3 %) patients ont eu une modification de prise en charge (autre biothérapie, inclusion dans un essai clinique, réévaluation, infections, perdus de vue). Les taux de pénétration de la forme SC s’élèvent à 54,5 % pour l’abatacept et 39,7 % pour le tocilizumab. Dans notre population, le coût moyen mensuel de prise en charge hospitalière versus celui de ville (en intégrant les coûts relatifs à l’HDJ et à l’infirmière à domicile) est estimé respectivement à 27,2k€ versus 23,5k€ pour l’abatacept et 50,3k€ versus 30,7k€ pour le tocilizumab. Au total, 55 patients sont passés à une forme SC ce qui représente 13,8k€ d’économies mensuelles pour la sécurité sociale (7,4k€ pour l’abatacept et 6,4k€ pour le tocilizumab) soit 166 k€ d’économies annuelles.
Conclusion |
L’utilisation de la forme SC a entraîné un déplacement des coûts de prise en charge vers la ville. Néanmoins, l’étude a permis de mettre en évidence des économies pour la sécurité sociale. À l’aube des contrats CAQES, il semble indispensable de renforcer et de pérenniser les démarches d’incitation auprès des prescripteurs hospitaliers à privilégier les formes SC des médicaments coûteux induisant des coûts moindres en ville.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Sous-cutanée, Taux de pénétration, Coût
Plan
Vol 52 - N° 4
P. 397 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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