Enquête sur les différentes méthodes d’administration en radiothérapie interne vectorisée - 12/12/17
Résumé |
Introduction |
Une nouvelle thérapie par Lutathéra® ([177Lu-DOTA0,Tyr3]octréotate) dans le traitement des tumeurs neuroendocrines a été mise en place dans notre hôpital. En raison de l’exposition associée à la manipulation de radioéléments en thérapie, il est nécessaire d’avoir un dispositif d’administration fiable et sécurisée. Différents systèmes d’administration coexistent, le mode d’administration par gravité est celui utilisé dans notre service. Suite à certaines difficultés rencontrées nous avons cherché à améliorer notre système de perfusion. L’objectif de cette étude est de repérer le système d’injection de médicaments radiopharmaceutiques (MRP) le mieux adapté.
Matériels et méthode |
Une enquête sur les différents systèmes d’injection utilisés pour l’administration de MRP en thérapie a été réalisée et adressée aux autres centres de médecine nucléaire. Les différentes méthodes pouvant être utilisées sont : le système Perfucis, la méthode flébo, la méthode par gravité, le pousse-seringue muni d’une seringue protégée et le pousse-seringue protégé.
Résultats et discussion |
Parmi les 35 centres ayant répondu au questionnaire, seulement 14 faisaient de la thérapie. Pour l’administration du Zevalin®, tous les centres utilisent un pousse seringue protégé (n=8) et ils sont tous satisfaits de cette méthode. Pour l’administration du Lutathera® ou de la MIBG thérapeutique, pas d’évènement indésirable suite à l’utilisation de la méthode flebo (n=2) ou d’un injecteur Jetti (n=1). Le système Perfucis est utilisé dans deux centres où ils ont ponctuellement rencontré (<1fois/an) un problème de bulles par surpression dans le flacon. Un système « maison » composé d’un pousse-seringue dans un chariot plombé relié à 2 pousses seringues a été mis au point dans un service. Le second a mis en place une prise d’air munie d’une tubulure d’un mètre donnant ainsi la possibilité d’intervenir en cas de reflux de liquide radioactif. Enfin le système de perfusion par gravité est utilisé dans 3 centres. Les 3 services l’utilisant ont rencontré un problème de surpression dans le flacon entraînant un reflux du produit radioactif dans la tubulure (<3fois/an). Chacun de ces services a essayé d’apporter une solution afin d’améliorer le confort du patient ainsi que la radioprotection du personnel. Aucun centre n’utilisait de pousse seringue protégé ou de pousse seringue+protège seringue pour l’administration du Lutathéra®, ce qui peut s’expliquer par la nécessité d’un volume de perfusion plus important et donc par l’indisponibilité de matériel plombé adapté. Un centre injecte la MIBG thérapeutique dans la poche de NaCl dans une enceinte blindée puis la transfère dans un chariot plombé.
Conclusion |
Les centres de médecine nucléaire réalisant de la thérapie injectable sont globalement satisfaits de leur système d’injection malgré les quelques difficultés rencontrées. Il n’existe cependant pas de système d’injection parfait et 3 centres ont apporté des « solutions maisons » à leurs problèmes, aucun système ne parait vraiment sécurisé. Il est regrettable qu’aucun système de perfusion protégé adapté à la radiothérapie interne vectorisée ne soit commercialisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Radiopharmacie, Lutathéra, Système d’injection, Questionnaire, Radioprotection
Plan
Vol 52 - N° 4
P. 398 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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