Évaluation IRM de l’atteinte du ligament antéro-latéral et recherche de corrélation avec le ressaut rotatoire dans les ruptures fraîches du ligament croisé antérieur - 19/12/17
MRI assessment of anterolateral ligament rupture and correlation with the rotatory instability in fresh anterior cruciate ligament injuries
Résumé |
Introduction |
Le ligament antéro-latéral du genou (LAL) est fréquemment lésé conjointement à la rupture du ligament croisé antérieur (LCA). Cette atteinte participe de manière prépondérante à l’instabilité rotatoire. Il n’existe pas de méthode fiable pour évaluer, en préopératoire, l’instabilité rotatoire : le testing clinique est difficile, il existe peu d’appareil de mesure permettant d’évaluer cette instabilité en pratique courante. Les examens d’imagerie sont d’interprétation délicates : si l’échographie semble bien dépister ces lésions, elle reste opérateur dépendant. L’IRM est peu évaluée dans cette indication. Le but de l’étude est d’évaluer l’atteinte du LAL à l’IRM et sa corrélation avec un ressaut rotatoire.
Matériel et méthode |
Une étude prospective monocentrique a été menée entre décembre 2016 et juin 2017. Quarante-quatre patients consécutifs présentant une rupture du LCA de moins de 3 mois et opérés dans la période d’étude ont été inclus. Étaient exclus, les patients présentant une rupture ancienne ou une anse de seau luxée. Les données suivantes étaient relevées : âge, côté, cotation du test de Lachman, morphotype, recurvatum, poids et taille, type et niveau sportif, Telos. Le ressaut rotatoire était coté négatif/amorcé/net/explosif en consultation puis sous anesthésie. L’instabilité rotatoire était définie par la présence d’un ressaut net ou explosif sous anesthésie. Sur l’IRM étaient relevés les signes directs d’atteinte du LAL (identification du LAL, siège de l’atteinte) ainsi que plusieurs signes indirects : œdème osseux fémoral et/ou tibial, décollement du plan antéro-externe, atteintes méniscales associées. Sensibilités et spécificités étaient calculées en prenant le testing sous anesthésie comme référence. L’analyse des facteurs de risque d’instabilité rotatoire était effectuée par régression logistique.
Résultats |
Vingt-sept patients (61,4 %) présentaient une instabilité rotatoire au testing sous anesthésie, contre 16 au testing en consultation (p=0,02). En régression logistique multivariée, seul le recurvatum était associé à l’instabilité rotatoire de manière significative (p=0,03). Sur l’IRM, le LAL était identifié sur toute sa longueur dans 16 cas seulement (36,4 %). Neuf patients (56 %) avaient une rupture dans la portion fémorale, 3 (21,4 %) dans la portion moyenne et 2 (14,3 %) dans la portion tibiale. Deux patients (14,3 %) présentaient un LAL visualisé sans rupture. La présence d’œdème osseux tibial était sensible (70 %) mais peu spécifique (18 %) et l’association d’œdème osseux tibial et fémoral était assez spécifique (65 %) mais peu sensible (26 %).
Conclusion |
L’appréciation de l’instabilité rotatoire est difficile, le testing en consultation ainsi que les différents paramètres IRM sont peu contributifs pour diagnostiquer les atteintes du LAL.
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Vol 103 - N° 8S
P. S266 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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