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L’infiltration graisseuse musculaire compromet la cicatrisation des réparations du supra-épineux dès le stade 1 - 19/12/17

Fatty infiltration of stages 1 or higher significantly compromises healing of supraspinatus repairs

Doi : 10.1016/j.rcot.2017.09.363 
Arnaud Godenèche 1, , Philippe Collin 2, Gilles Walch 3, Laurent Nové-Josserand 3, Christian Gerber 4, Jean-François Kempf 5
1 Unité de l’épaule, centre orthopédique Santy, Lyon, France 
2 Chirurgie orthopédique, centre hospitalier privé, St-Grégoire, France 
3 Chirurgie orthopédique, Ramsay Générale de Santé, hôpital privé Jean-Mermoz, centre orthopédique Santy, Lyon, France 
4 Chirurgie orthopédique, Balgrist university hospital, Zurich, Suisse 
5 Chirurgie orthopédique, centre de chirurgie orthopédique et de la main, Illkirch, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Si les résultats à moyen terme des réparations de coiffe des rotateurs sont bien rapportés, les résultats à long terme sont moins bien connus. Plusieurs études ont significativement démontré l’effet néfaste d’une infiltration graisseuse de stade 2 ou plus sur la cicatrisation et la fonction postopératoire. Si cette infiltration graisseuse peut atteindre plusieurs muscles de la coiffe, la plupart des praticiens ne considèrent que l’infra-épineux car plus rapidement atteint, qu’il soit rompu ou intact.

Objectif

Les auteurs souhaitaient rapporter les résultats cliniques et radiologiques à 10 ans de recul d’une réparation isolée du supra-épineux et identifier les facteurs pré- ou peropératoires influençant la cicatrisation et la fonction, en s’attachant particulièrement à l’infiltration graisseuse des muscles infra-épineux et supra-épineux.

Méthodes

Les auteurs ont analysé les dossiers des patients opérés d’une réparation isolée du supra-épineux en 2004 par 14 chirurgiens dans 12 centres. Les dossiers incluaient 208 patients avec une IRM préopératoire qui permettait une analyse précise de la dégénérescence graisseuse. Les patients ont été revus en 2015 avec une évaluation clinique et radiologique. Cent quarante-sept patients (47 % d’hommes) âgés de 58,3±6,8 ans (46–74) ont été évalués cliniquement (score de Constant) et radiologiquement (classification IRM de Sugaya) à un recul minimum de 10 ans.

Résultats

Le score de Constant était amélioré passant de 43,7±13,0 (20–85) en préopératoire à 79,2±12,1 (46–100) en postopératoire. Les tendons réparés étaient cicatrisés (Sugaya I–III) dans 121 épaules (82,3 %) et rompus itérativement (Sugaya IV–V) dans 26 épaules (17,7 %). Le score de Constant été corrélé à la cicatrisation tendineuse (p>0,005) et principalement influencé par l’infiltration graisseuse du supra-épineux (p>0,05). Les ruptures itératives n’étaient retrouvées que dans 7 épaules sur 70 (10 %) pour les stades 0 préopératoires, 14 sur 63 (22 %) pour les stades 1, 4 sur 13 (31 %) pour les stades 2, et dans la seule épaule (100 %) stade 3.

Conclusions

Dix ans après une réparation isolée du supra-épineux, le principal facteur pronostique était l’infiltration graisseuse préopératoire du tendon rompu, qui augmentait significativement le taux de rupture itérative dans les épaules de stade 1 ou plus. Les auteurs recommandent une réparation rapide, notamment chez les patients jeunes, pour prévenir la survenue d’une infiltration graisseuse au cours d’une tentative de traitement médical, qui pourrait compromettre la cicatrisation à long terme.

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Vol 103 - N° 8S

P. S269 - décembre 2017 Retour au numéro
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