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La notion de délai de réflexion dans le cadre de l’information préopératoire. Étude prospective à propos de 51 arthroscopies d’épaules - 19/12/17

The concept of a waiting period for preoperative patient consent: Prospective study of 51 shoulder arthroscopy cases

Doi : 10.1016/j.rcot.2017.09.379 
Henry Coudane 1, , Michael Mangin 1, Yasser Karam 2, Vincent Seivert 1, Didier Mainard 1, Jane-Laure Danan 3, Bruno Py 4, Joëlle Lighezzolo-Alnot 4
1 COTA/CHRU de Nancy, hôpital central, 29, avenue De-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy cedex, France 
2 Service de chirurgie orthopédique, centre hospitalier de Remiremont, Remiremont, France 
3 Hôpital Maison-Blanche, université de Lorraine, Paris, France 
4 Équipe universitaire de recherche EA 7299, Pratiques professionnelles : aspects méthodologiques, éthiques et juridiques, université de Lorraine, 13, place Carnot, 54035 Nancy, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le Code de la santé publique n’impose pas, de façon explicite, un délai de réflexion au patient, en dehors de la chirurgie esthétique où celui-ci est fixé à quinze jours (Art. L. 6322-2 CSP).

Hypothèse

L’objectif principal de ce travail était de valider la notion d’un délai de réflexion éventuellement imposé dans la démarche décisionnelle du patient dans le cadre d’une arthroscopie programmée de l’épaule. Les objectifs secondaires étaient de rechercher des facteurs (âge, sexe, catégories socio-professionnelles) intervenant dans le processus décisionnel du patient et pouvant modifier la notion de délai de réflexion.

Matériel et méthodes

Une étude prospective observationnelle sur 51 cas a été réalisée pour analyser la notion de délai de réflexion à partir d’un questionnaire comportant 10 items. L’approche comparative statistique a été privilégiée et les valeurs de p ont été calculées avec le test de rang de Wilcoxon apparié.

Résultats

La moyenne d’âge est de 51,4 ans ; 42 patients (82 %) ont rejeté la notion de délai de réflexion avant l’intervention et 37 patients (73 %) ne souhaitent pas qu’un délai de réflexion soit imposé par une réglementation. Chez les 42 patients (82 %) qui n’ont pas pris de délai de réflexion, la personne de confiance, le délai entre la consultation et l’intervention, le sexe, le type d’intervention réalisé, l’âge, le support d’information ne sont pas des facteurs influençant le processus décisionnel du patient (p>0,001) et la notion de délai obligatoire (p>0,001).

Discussion

Cette étude a permis de définir la notion de concept décisionnel en chirurgie orthopédique programmée, et de distinguer la notion de démarche consciente et inconsciente qui renvoie à la notion de délai de réflexion actif et passif. Le délai de réflexion n’est pas un élément qui permet au patient de prendre une décision conceptuellement réfléchie et conforme aux critères par ailleurs définis par la HAS.

Conclusion

Un délai de réflexion quantitatif et réglementaire qui s’imposerait au praticien et au patient est rejeté par cette étude, car il ne s’intègre pas dans le processus décisionnel éthique du modèle relationnel informatif dans le cadre de la chirurgie programmé d’une arthroscopie de l’épaule.

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Vol 103 - N° 8S

P. S276 - décembre 2017 Retour au numéro
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