Étude anatomique d’analyse du positionnement des ancres après réinsertion du moyen et du petit fessier sous arthroscopie - 19/12/17
Anatomical study of anchors positioning after gluteus medius and minimus reinsertion under arthroscopy
Résumé |
Introduction |
Selon la littérature, la prévalence des lésions des muscles fessiers à l’IRM chez les patients présentant des douleurs fessières, trochantériennes ou inguinales est de 15 %, dont 10 % de ruptures. Peu connue, la lésion du moyen fessier est de diagnostic tardif. À notre connaissance, il n’existe pas de consensus sur les modalités d’évaluation de ce positionnement. L’objectif principal de l’étude était de proposer un protocole de mesure et d’analyse du positionnement des ancres dans les réparations sous arthroscopie des ruptures partielles et complètes du moyen fessier.
Matériel et méthodes |
Cette étude cadavérique a été réalisée sur sujets anatomiques frais. En décubitus latéral, les ancres étaient positionnées sous arthroscopie par 3–4 voies d’abord : une voie optique sous la crête du vaste latéral, une voie de travail transversale sus-trochantérienne pour préparation du footprint et mise en place de 2 ancres, et une voie antérolatérale et/ou postérolatérale pour améliorer la préparation du footprint. Trois mesures ont été réalisées en postopératoire pour chaque ancre sous scopie : (1) l’angulation par rapport à l’axe de la diaphyse (Â), (2) le rapport des distances grand trochanter–ancre et grand trochanter–crête du vaste interne (R1) et (3) le rapport entre la distance ancre–corticale fémorale et la largeur du grand trochanter (R2). Deux évaluateurs ont réalisé les mesures séparément. Le critère principal de jugement était le positionnement correct des ancres si Â=45±10° (meilleure résistance à l’arrachement des ancres), R1 entre 1/3 et 1/2 (pour éviter la fracture du grand trochanter et la forte tension sur un premier rang) et R2 égal à 1/3 pour la première ancre et 2/3 pour la seconde. Les critères secondaires étaient la survenue d’une fracture trochantérienne et l’arrachement des ancres au test de traction. La reproductibilité intra- et inter-observateur a été évaluée par le coefficient Kappa (k).
Résultats |
Dix sept hanches ont été incluses, 34 ancres posées. La reproductibilité intra-observateur était substantielle et significative. Selon les évaluateurs, sur la face l’angulation des ancres était correcte dans 67,7 % vs 64,7 % cas, k=0,54 (modéré), p=0,0008, le rapport distance grand trochanter–ancre/grand trochanter–crête pour 55,9 % vs 44,1 %, k=0,053 (modéré), p=0,0007 et le profil pour 73,5 % vs 52,9 %, k=0,33 (passable), p=0,01. Une fracture de la pointe du trochanter a été notée lors de la préparation du trajet d’une ancre (1/34, 3 %), aucun arrachement d’ancre n’a été constaté.
Conclusion |
Ce protocole de mesure et d’analyse du positionnement des ancres dans les réparations sous arthroscopie des ruptures du moyen fessier est fiable et reproductible.
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Vol 103 - N° 8S
P. S281 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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