Icodextrine : quels arguments pour et contre son utilisation comme agent osmotique en dialyse péritonéale ? - 30/12/17
Icodextrin: What arguments for and against its use as an osmotic agent in peritoneal dialysis
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
L’icodextrine est un polymère de glucose dérivé de l’amidon qui est utilisé comme agent osmotique en dialyse péritonéale. Son grand poids moléculaire limite fortement son absorption sanguine et permet donc de l’utiliser dans des stases longues, puisqu’il y a très peu de dissipation du gradient osmotique. Ses bénéfices sont nombreux : optimisation de l’ultrafiltration et donc du contrôle de la surcharge hydro-sodée, notamment chez des patients anuriques, hyperperméables ou en cas de péritonite infectieuse, épargne glucidique avec moins de complications métaboliques et meilleure préservation de la membrane péritonéale, meilleure biocompatibilité. Toutefois, il possède également des effets secondaires qu’il ne faut pas méconnaître : allergies, cas de péritonite aseptique, déplétion hydro-sodée trop intense, passage sanguin d’icodextrine et de ses dérivés (notamment le maltose), avec risque d’erreurs de dosage de la glycémie capillaire et augmentation modérée de l’osmolalité plasmatique. C’est pourquoi son utilisation est actuellement limitée à une stase longue quotidienne au maximum. Malgré cela, plusieurs centres l’utilisent dans plus d’une stase quotidienne, notamment chez des patients en grande perte d’ultrafiltration ou chez qui l’épargne glucidique est essentielle. Ces patients semblent tirer des bénéfices de cette utilisation intensifiée d’icodextrine sans présenter plus d’effets indésirables. Une grande étude multicentrique (DIDo) est actuellement en cours pour tester l’efficacité et la sécurité de l’utilisation d’icodextrine dans deux échanges quotidiens chez des patients âgés et incidents en dialyse péritonéale. Par ailleurs, l’icodextrine est aussi utilisé combiné à du glucose en stase longue (ultrafiltration bimodale) avec des résultats très prometteurs en termes d’ultrafiltration et d’épargne glucidique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Icodextrin is a glucose polymer derived from starch that is used as an osmotic agent in peritoneal dialysis. Its high molecular weight limits blood absorption and is useful for long dwell since there is few osmotic gradient dispersal. Its benefits are numerous: ltrafiltration optimization and better salt and water control especially in anuric patients with a high peritoneal permeability and also in case of infectious peritonitis, glucose sparing with less metabolic complications and a better preservation of peritoneal membrane, better biocompatibility. However it should not be forgotten that icodextrin has also side effects that must be known: allergies, cases of aseptic peritonitis, overintense water and salt depletion, lymphatic absorption of icodextrin and its metabolites (including maltose) with a risk of false capillary glucose rate estimation and a moderate increase in plasma osmolality. That is why it is not recommended now to use more than one daily icodextrin dwell. Nevertheless, several dialysis units use icodextrin in more than one daily dwell, especially in patients with an important ultrafiltration loss or in those in whom glucose sparing is essential. It seems to profit them with no more side effects. A large multicenter trial is in progress to test the efficacy and safety of icodextrin dwell twice a day in elder incident patients in peritoneal dialysis (DIDo). Moreover, icodextrin is also used combined with glucose in a long dwell (bimodal ultrafiltration) with encouraging results in terms of ultrafiltration and glucose sparing.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bénéfices, Dialyse péritonéale, Effets secondaires, Essais récents, Icodextrine, Pharmacocinétique
Keywords : Benefits, Icodextrin, Peritoneal dialysis, Pharmacokinetics, Recent trials, Side effects
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?