Facteurs prédictifs de survie prolongée chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules traitées par une 4e ligne de traitement - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Grâce aux progrès de prise en charge du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) dus à l’arrivée de nouvelles thérapeutiques mais aussi à l’amélioration des soins de support, il n’est plus rare d’avoir recours à une 4e ligne de traitement. Le bénéfice sur la survie d’un tel traitement n’a jamais été démontré. Nous avons mené une étude visant à identifier les facteurs pronostiques associés à une survie prolongée en 4e ligne afin d’améliorer la sélection des patients pouvant en tirer bénéfice.
Méthodes |
Dans cette étude rétrospective, multicentrique, nous avons inclus les patients suivis pour un CBNPC de stade avancé ayant reçu une 4e ligne de traitement. Les facteurs associés à une survie prolongée (définie par une survie supérieure à 6 mois depuis le 1er jour de traitement de 4e ligne) ont été identifiés par une analyse univariée puis multivariée selon une méthode pas à pas ascendante (forward).
Résultats |
Au total, 151 patients ont été inclus dans l’analyse entre janvier 2015 et décembre 2016. L’âge médian était de 60 ans (55–64). La majorité des patients étaient de sexe masculin (70 %) et avaient un adénocarcinome (72 %). Les principaux traitements reçus auparavant comprenaient un doublet à base de sels de platine (92 %), une monochimiothérapie (81 %), une thérapie ciblée (46 %) et une immunothérapie (9 %). La médiane de survie globale était de 7,39 mois (6,7–9,43). En analyse univariée, 9 facteurs étaient significativement associés à la survie à 6 mois. En analyse multivariée, 4 facteurs restaient associés de manière indépendante à cette survie : le stade localisé initial (hazard ratio (HR) 0,37 : intervalle de confiance à 95 % (IC95 %) [0,16–0,58]), l’absence de toxicité de grade≥3 en première ligne (HR 0,56 : IC 95 % [0,32–0,98]), l’absence de contrôle de la maladie lors des trois premières lignes (HR 3,06 : (IC 95 % [1,64–5,73]) et l’indice de Karnofsky≥90 % au début de la quatrième ligne (HR 0,31 : (IC 95 % [0,16–0,58]).
Conclusion |
Nous avons mis en évidence 4 facteurs associés à une survie prolongée en 4e ligne de chimiothérapie. Une validation prospective de ces facteurs est nécessaire afin de mieux sélectionner les patients pouvant tirer bénéfice d’un tel traitement.
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Vol 35 - N° S
P. A112 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.