Le pneumothorax spontané peut être primitif ou secondaire souvent à une rupture de bulle d’emphysème. Dans plusieurs cas le facteur favorisant peut être en rapport avec une grande consommation de tabac et/ou de cannabis.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les dossiers des patients admis pour un pneumothorax spontané primitif en secondaire entre janvier 2015 et août 2017 dans le service de pneumologie du CHU Mohamed IV de Marrakech. Le but du travail est de déterminer la fréquence de la consommation tabac-cannabis chez les patients ayant un pneumothorax.

Au total 50 dossiers ont été exploités sur la période d’étude. Tous les patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 45,78 ans (16 et 76 ans). Les antécédents étaient une BPCO dans 18 %, un PNO homolatéral dans 10 % ; le tabagisme actif était retrouvé dans 78 % des cas, la consommation du cannabis dans 28 % et d’alcool dans 16 % des cas. Cette polyconsommation était retrouvée dans 42 % des cas, avec une moyenne de la consommation de tabac chiffrée à 26 P/A avec un usage régulier et répété du cannabis. La pathologie psychiatrique était retrouvée dans 3 % avec une précarité sociale dans 77 % des cas. L’imagerie thoracique objectivait un pneumothorax total dans 87 % et bridé dans 7 % des cas. Il était secondaire dans 22 % des cas. Une BPCO était diagnostiquée dans 8 % des cas. Le traitement avait consisté en un repos strict et oxygénothérapie chez 4 % des cas, d’une exsufflation dans 24 % des cas, et d’un drain thoracique dans 72 % des cas.

L’association tabac-cannabis et un facteur favorisant la survenue de pneumothorax. Le sevrage reste le meilleur moyen préventif.