Profil radioclinique et évolutif des pleurésies purulentes - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
La pleurésie purulente est une urgence diagnostique et thérapeutique. L’origine bactérienne est la plus fréquente, compliquant souvent une pneumopathie sous-jacente, le plus souvent sur un terrain favorisant. But du travail : décrire les aspects radiocliniques, étiologiques et évolutifs des pleurésies purulentes.
Méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 32 cas de pleurésies purulentes colligés au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech entre 2015 et 2017.
Résultats |
La moyenne d’âge était de 41 ans avec une prédominance masculine dans 72 % des cas. L’antécédent de tabagisme était retrouvé dans 53 % des cas, d’alcoolisme dans 15 % des cas, de diabète dans 31 % des cas, de tuberculose dans 22 % des cas, de néoplasie dans 12 % des cas et d’insuffisance rénale chronique dans 6 % des cas. Le tableau clinique était dominé par la douleur thoracique, la dyspnée, la fièvre et l’altération de l’état général. La radiographie thoracique a objectivé une pleurésie de la grande cavité pleurale dans 65 % des cas et enkystée dans 20 % des cas et une pleurésie associée à un foyer de condensation alvéolaire dans 10 % des cas. La pleurésie purulente était d’origine bactérienne dans 84 % des cas dont 12 % des cas compliquant une pleurésie métastatique, et elle était d’origine tuberculeuse dans 16 % des cas. Le traitement s’est basé sur une triple antibiothérapie et un traitement antibacillaire en cas de tuberculose avec une kinésithérapie respiratoire. Le drainage thoracique a été réalisé dans 80 % des cas et les ponctions pleurales évacuatrices dans 20 % des cas. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. On note un enkystement dans 43 % des cas, une pachypleurite dans 13 % des cas et une récidive locale dans 9 % des cas. Le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 20 % des cas.
Conclusion |
La prise en charge des pleurésies purulentes doit être précoce. Elle repose sur un traitement local, une antibiothérapie, une kinésithérapie et surtout un traitement du terrain sous-jacent, afin d’éviter la survenue de complications mettant en jeu le pronostic fonctionnel et parfois vital du patient.
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Vol 35 - N° S
P. A156 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.