L’épreuve de clampage du drain thoracique dans la prise en charge du pneumothorax : une notion héréditaire ? - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Le pneumothorax spontané est une affection fréquente. La prise en charge reste controversée et beaucoup d’options thérapeutiques s’offrent au clinicien, le drainage thoracique reste la modalité thérapeutique la plus fréquente.
Méthodes |
Un questionnaire a ciblé les médecins consultants pratiquant dans les spécialités suivantes : pneumologie, chirurgie thoracique, réanimation et médecine d’urgences. Le questionnaire comprenait 11 sections englobant les aspects de l’insertion, la notion d’épreuve de clampage et du retrait des drains thoraciques.
Résultats |
Le taux global de réponse était de 74,5 % (82/110), la majorité des répondeurs étaient des pneumologues 73 % suivis à la fois par les chirurgiens thoraciques et les réanimateurs 5 % puis 2 % pour les urgentistes, presque la moitié pratique dans des centres hospitaliers universitaires, la fréquence moyenne de drainage thoracique était de 3 fois/mois, les incidents les plus rencontrés au cours du drainage thoracique étaient dominés par l’emphysème sous-cutanée. La durée moyenne optimale du drainage était 5 à 7jours dans 45 % des cas, la notion de l’épreuve de clampage du drain thoracique nous a permis de scinder les répondeurs en deux groupes ; G1 : pour le clampage (n=72) et G2 contre le clampage (n=10) : selon la spécialité les pneumologues étaient 54 pour VS 6 contre soit un p=0,32, les éléments prises en considération pour indiquer ou non un clampage du drain étaient : la présence d’une pathologie pulmonaire sous adjacente (G1 : 35 vs G2 : 5 soit un p=0,003), l’absence d’une pathologie pulmonaire sous adjacente (G1 : 31 vs G2 : 5 soit un p=0,0007) et la récidive du pneumothorax (G1 : 40 vs G2 : 0 soit un p=0,009 une différence très significative). La durée idéale de clampage était de 48h dans 43 % des cas. En cas de décollement après clampage 72 % des questionnés étaient pour un déclampage et 27 % pour un autre drainage préférentiellement en antérieur. Au total, 77 % des répondeurs avaient recours au clampage après la récidive, la radiographie du thorax de contrôle était indiqué dans 100 % des cas G1 vs 2 % G2, selon les répondeurs le retrait du drain thoracique dépend de plusieurs conditions notamment : le retour du poumon à la paroi (90 %), absence du bullage (51 %) et l’amélioration clinique (19,5 %). Selon nos praticiens un consensus national concernant l’épreuve de clampage du drain thoracique devrait être établi.
Conclusion |
Bien que le drainage thoracique soit un geste courant dans la prise en charge du pneumothorax. Sa gestion varie d’un praticien à l’autre.
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Vol 35 - N° S
P. A158 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.