Les exacerbations de BPCO handicapent le patient et dégradent sa qualité de vie en limitant ses activités physiques quotidiennes et favorisant l’anxiété et la dépression. Elles sont causes importantes d’absentéisme au travail. Le coût des exacerbations représente environ 60 % du coût de la BPCO.

Le but de notre travail est d’évaluer le retentissement socio-économique des exacerbations de BPCO.

Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective portant sur 80 patients colligés dans notre service sur une période allant de juillet 2014 à juillet 2017. La moyenne d’âge de 66 ans (45 ans et 82 ans) avec une prédominance masculine à 97 %. La BPCO est classée grade A chez 32 % des patients, grade B chez 27 %, grade C chez 27 % et grade D chez 14 % des patients. Le retentissement socio-économique des exacerbations de BPCO est dû à plusieurs facteurs qui sont les suivants : le nombre moyen d’exacerbations par an qui est de quatre. La durée moyenne d’hospitalisation des patients BPCO est de 9,53jours (6–20jours). Quatre pour cent de patients ont nécessité un séjour en réanimation au court de l’année. Cinquante-six pour cent des patients ont bénéficié d’au moins une consultation par mois aux urgences. La durée moyenne de l’absentéisme au travail est de 12jours. Cinq pour cent des patients sont en arrêt de travail définitif.

Il ressort de cette étude que les exacerbations de la BPCO engendre un cout financier à cause des hospitalisations soit dans un service de pneumologie ou de réanimation, du renforcement thérapeutique, l’absentéisme et un retentissement social sur le patient ainsi sa famille.