Prise en charge thérapeutique des carcinomes bronchiques neuroendocrines à petites cellules - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Le carcinome bronchique à petites cellules (CBPC) est une pathologie particulière en raison de ses caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives. Il constitue un problème de santé publique dans le monde et en Tunisie. Sa prise en charge dépend du stade évolutif lors du diagnostic. Elle doit être rapide car le pronostic est péjoratif.
Méthodes |
Afin d’analyser les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs de cette néoplasie, on a procédé à une étude rétrospective sur dossiers de patients suivis pour carcinome bronchique à petites cellules au service de pneumologie Ibn Nafiss de l’hôpital Abderrahmen-Mami de l’Ariana entre janvier 2008 et décembre 2013.
Résultats |
On a colligé 60 patients. L’incidence moyenne était de 10 cas par année. L’âge moyen était de 60 ans avec une prédominance masculine (56 hommes et 4 femmes). Un tabagisme actif a été noté chez tous les patients. Tous les patients ont eu une fibroscopie bronchique avec un aspect endoscopique pathologique dans 95 % des cas. La confirmation histologique était faite sur biopsies bronchiques (70 %), sur des biopsies transpariétales sous contrôle scanographique (10 %), sur une biopsie d’un ganglion périphérique (8 %) et sur une biopsie pleurale (5 %). On a eu recours à la médiastinoscopie chez 5 % des patients. Le bilan d’extension clinique et radiologique a montré un stade diffus du CBPC dans 72 % des cas. Seulement 52 patients ont pu démarrer le traitement (86,6 %) avec un délai moyen de 22jours. La moyenne de survie globale tous stades confondus était de 10,4 mois. La survie globale à un an était de 36,1 % et était nulle à deux ans.
Conclusion |
Le CBPC est une tumeur agressive de pronostic réservé. Le diagnostic se fait souvent à un stade avancé. Les stades localisés pris en charge précocement gardent un meilleur pronostic. La chimio-radiothérapie demeure la base du traitement de ces stades. La lutte contre le tabagisme reste la meilleure prévention.
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Vol 35 - N° S
P. A219 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.