Facteurs prédictifs de pneumothorax tuberculeux chronique - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
La prise en charge du pneumothorax tuberculeux est laborieuse. Malgré le traitement antituberculeux et le drainage thoracique, le risque d’évolution vers la chronicité n’est pas négligeable. L’objectif de notre étude est d’identifier les facteurs associés à l’échec de ces thérapeutiques et l’évolution vers un pneumothorax chronique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique et comparative ayant porté sur les dossiers de patients hospitalisés pour tuberculose pulmonaire active compliquée d’un pneumothorax entre janvier 1999 et décembre 2015, dans différents services de pneumologie des hôpitaux de Tunis. Deux groupes ont été individualisés : les patients ayant gardé un pneumothorax chronique (G1) et ceux qui ont eu un retour du poumon à la paroi après drainage thoracique (G2).
Résultats |
Parmi les 65 patients colligés, 8 (12 %) ont gardé un pneumothorax chronique (G1). Les patients de G1 étaient plus âgés que le G2 (46,8 vs 38,3 ans). Les antécédents de tuberculose pulmonaire étaient plus fréquents dans le G1 (37 % vs 7 %, p=0,009) avec des lésions fibro-cavitaires parenchymateuses séquellaires plus fréquentes dans ce groupe (37 % vs 10 %, p=0,03). Le pyopneumothorax était la forme clinique prédominante et est plus fréquente dans le G1 (75 % vs 45 %, p=0,1). Les fistules bronchopleurales ont été diagnostiquées plus fréquemment dans le G1 (25 % vs 3 %, p=0,1). Le drainage thoracique était plus prolongé dans le G1 (60 vs 40jours). Les surinfections de la cavité pleurale étaient plus fréquemment retrouvées dans le G1 (25 % vs 3 %, p=0,01). L’inobservance du traitement antituberculeux était plus commune dans le G1 (50 % vs 9 %, p=0,001). Ces patients ayant gardé un pneumothorax tuberculeux chronique ont évolué plus fréquemment vers l’insuffisance respiratoire chronique (25 % vs 0 %, p=0,0001), déformation thoracique (25 % vs 1 %, p=0,003), et le décès (37 % vs 8 %, p=0,02).
Conclusion |
Les facteurs associés à l’échec thérapeutique et l’évolution vers la chronicité du pneumothorax tuberculeux, sont les séquelles fibreuses de tuberculose ancienne, la présence de fistule bronchopleurale, la surinfection de la cavité pleurale et l’inobservance du traitement antituberculeux.
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Vol 35 - N° S
P. A264-A265 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.