Cohorte ANTADIR-GAV de patients insuffisants respiratoires nouvellement traités par ventilation non invasive à domicile en France. Résultats à 18 mois - 31/01/18
Résumé |
Introduction |
Bien que l’efficacité clinique de la ventilation non invasive (VNI) soit clairement démontrée, il n’existe aucune étude récente à propos des conditions de prescription et d’utilisation de celle-ci selon les différentes pathologies respiratoires. La cohorte ANTADIR–GAV a pour objectif d’analyser prospectivement les données en France des patients relevant d’une VNI à domicile.
Méthodes |
Étude multicentrique prospective et observationnelle. L’étiologie de l’insuffisance respiratoire chronique (IRC), les données démographiques, les comorbidités, les gaz du sang (GDS), les données fonctionnelles respiratoires, le type de ventilateur, le mode, les paramètres ventilatoires et les interfaces ont été collectées.
Résultats |
De mai 2015 à décembre 2016, 964 patients (54 % hommes, âge 64±14 ans, IMC 28±10kg/m2) ont été inclus dans 19 centres. L’IRC était d’origine neuromusculaire chez 51 % des patients, parenchymateuse chez 25 % ou due à une pathologie de la cage thoracique chez 24 %. Les étiologies les plus fréquentes étaient : sclérose latérale amyotrophique (36 %), BPCO (22 %) et SOH (19 %). Les principales comorbidités étaient : hypertension (40 %), diabète (18 %), arythmie (13 %) et maladie coronaire (8 %). Les GDS avant VNI étaient : PaO2 73±14 et PaCO2 49±8mmHg. La majorité des patients a été ventilée par un ventilateur monobranche avec fuite (99 %). Au total, 83 % des patients étaient ventilés en mode ST, 10 % en mode S et 4 % avec un mode hybride. Chez 892 patients (89,4 %) un ventilateur à double niveau de pression a été utilisé, sans batterie chez 47 % des patients ou avec batterie chez 45 %. Un ventilateur support de vie a été nécessaire chez 8 % des patients. L’IPAP, l’EPAP et la fréquence de sécurité ont été respectivement 16±4 cmH2O, 7±3cmH2O et 15±3 c/min. L’interface la plus utilisée a été un masque oronasal (80 % des patients). L’adjonction d’O2 a été nécessaire chez 32 % des patients. La VNI a été mise en route après un épisode aigu chez 43 % des patients (26 % en réanimation, 23 % en SI de pneumologie et 50 % en salle de pneumologie) et à l’état stable chez 57 % (58 % en hospitalisation conventionnelle, 36 % en hôpital de jour, 6 % à domicile), Les critères principaux pour l’initiation de la VNI ont été les GDS (51,8 % des patients), les symptômes (33,3 %) et les explorations nocturnes (8,9 %).
Conclusion |
Cette cohorte prospective offre une analyse fiable et représentative de la réalité de la VNI à domicile en France et ouvre de nouvelles perspectives pour l’organisation de sa prise en charge et la recherche clinique.
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Vol 35 - N° S
P. A43-A44 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.