La prévalence des allergènes respiratoires est en augmentation à travers le monde, particulièrement les acariens qui sont les plus incriminés dans l’asthme et la rhinite allergique.

Pour connaître la prévalence de la sensibilisation aux acariens, nous avons analysé tous les dossiers des patients asthmatiques ayant bénéficié de prick-tests entre janvier 2013 et décembre 2016. Le but de cette étude est de dresser le profil clinique, fonctionnel, évolutif et thérapeutique de l’asthme allergique aux acariens.

Il s’agissait de 301 patients, dont la moyenne d’âge était de 40,5 ans avec des extrêmes allant de 14 à 67 ans. Une prédominance féminine était notée dans 77 % des cas. Une rhinite associée à l’asthme était notée chez 83,3 % des malades et un terrain atopique familial était retrouvé dans 68 %. À la spirométrie, un trouble ventilatoire obstructif était observé dans 19 % des cas. L’asthme était intermittent dans 26 % des cas, persistant léger dans 21 %, persistant modéré dans 25,5 % et persistant sévère dans 27,5 % des cas. La sensibilisation cutanée aux acariens était retrouvée dans 77 % des cas, représentée par les Dermatophagoides pteronyssinus (DP) dans 86 % des cas, D. farinae dans 73 %, et le Blomia tropicalis dans 68 % des cas. Une polysensibilisation était notée dans 33 % des cas.

L’asthme aux acariens est la forme clinique la plus fréquente. Il est en général peu sévère et les mesures d’éviction sont souvent efficaces.