Cet article rend compte d’un essai mené durant un an et demi dans un établissement de soins de longue durée gériatrique, pour former des souhaits d’accompagnement en fin de vie chez des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs. Au niveau méthodologique, un entretien semi-directif a été proposé à trente résidents, à l’aide d’un support de communication élaboré sous forme d’un jeu de quinze cartes. Les résultats indiquent que malgré des troubles cognitifs modérés à sévères et dans un contexte non anxiogène, il reste possible de clarifier des souhaits d’accompagnement de fin de vie incluant des éléments de soins tels que ceux visés par les directives anticipées. Cela vient donc renforcer l’importance éthique et clinique de soutenir l’émergence de ces choix de fin de vie pour tous.

This article discusses a one-year trial conducted in a long-term geriatric care facility aiming to more precisely determine the wishes of elderly patients with cognitive impairment with regard to their terminal care. The method implemented was a semi-structured interview proposed to thirty residents, using a communication tool taking the form of a set of fifteen cards. The results indicate that despite moderate to severe cognitive impairment, and in a non-anxiogenic context, it is still possible to clarify end-of-life wishes, including points relating to advanced care directives. This supports the ethical and clinical importance of enabling these end-of-life choices to emerge.