Histopathologie des réactions cutanées médicamenteuses - 01/02/18
Histopathology of cutaneous drug reactions
pages | 13 |
Iconographies | 17 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Il existe un grand nombre de réactions cutanées indésirables aux médicaments. Les tableaux les plus classiques sont le fruit d’une réaction d’hypersensibilité retardée à médiation lymphocytaire, impliquant des lymphocytes T spécifiques du médicament, avec une susceptibilité individuelle dépendante de certains allèles du complexe majeur d’histocompatibilité de type I. Ces réactions se caractérisent par un grand polymorphisme dans leur présentation clinique et histologique et dans leur sévérité. La forme la plus fréquente est l’exanthème maculopapuleux et les plus sévères sont les syndromes de Lyell et Steven-Johnson, que l’on a tendance à regrouper sous l’appellation de « nécrolyses épidermiques toxiques » (NET). L’aspect histologique des différentes entités est de mieux en mieux décrit, allant de lésions non spécifiques, comme fréquemment dans l’exanthème maculopapuleux médicamenteux, à des altérations plus évocatrices de telle ou telle entité. Une image d’apoptose confluente avec décollement à la jonction dermoépidermique est en effet l’image typique que l’on voit dans les NET en phase d’état. Il existe néanmoins des pièges diagnostics puisque des aspects similaires à ceux décrits dans les différentes toxidermies peuvent se voir dans d’autres maladies. En particulier, la présence d’infiltrat lymphocytaire dense parfois très épidermotropes et parfois cytologiquement atypiques, font qu’il peut être très difficile de distinguer un syndrome DRESS d’un lymphome T cutané primitif ou secondaire. Le diagnostic reste toujours anatomoclinique et requière une évaluation précise de l’imputabilité médicamenteuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
There are many different types of cutaneous adverse reactions. The most classical reactions are driven by T lymphocytes that specifically react towards a drug, with an individual genetic susceptibility linked to certain type I major histocompatibility complex alleles. These reactions are characterized by a wide variety of clinical and histopathological presentations, and a wide range of severity. The most frequent entity is the maculopapular rash, while the most aggressive forms are the Steven-Johnson syndrome and toxic epidermal necrolysis (SJS-TEN). The histopathological alterations associated to each of these syndromes have been better described in the literature during the past 10 years, encompassing non-specific lesions, as in most drug induced maculopapular rashes, to more specific inflammatory patterns. The finding of confluent apoptotic keratinocytes with epidermal detachment is the prototypical aspect of SJS-TEN. There are however numerous pitfalls, and a similar aspect to those observed in each cutaneous drug reactions entities can be found in other diseases. DRESS syndrome can indeed present with dense and epidermotropic T-cell infiltrate, sometimes with nuclear atypias, and thus can be difficult to distinguish from a primary or secondary cutaneous T-cell lymphoma. The diagnosis of cutaneous adverse reactions relies on a clinical–pathological confrontation and requires an accurate evaluation of drug imputability.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Toxidermie, Exanthème maculopapuleux, DRESS, Syndrome de Lyell, Syndrome de Stevens-Johnson, Érythème pigmenté fixe, Pustulose exanthématique aiguë généralisée
Keywords : Cutaneous adverse reactions, Maculopapular rash, DRESS, Toxic epidermal necrolysis, Fixed drug eruption, Acute generalized exanthematic pustulosis
Plan
Vol 38 - N° 1
P. 7-19 - février 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?