Morts maternelles par complications hypertensives. Résultats de l’enquête confidentielle française sur la mortalité maternelle, 2010–2012 - 03/02/18
Maternal deaths due to hypertensive disorders. Results from the French confidential enquiry into maternal deaths, 2010–2012
pages | 6 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Les complications hypertensives de la grossesse ont longtemps été l’une des deux causes principales de décès maternel en France. Entre 2010 et 2012, 12 décès maternels ont été attribués à des complications hypertensives, soit un RMM de 0,5 pour 100 000 naissances vivantes. Ce groupe représente 5 % de l’ensemble des décès maternels et 10 % des morts maternelles directes. Par rapport à la période 2007–2009, la mortalité maternelle par complications hypertensives a diminué de façon significative puisque le RMM était de 0,9 pour 100 000 NV. Parmi les 12 décès, un seul est survenu pendant la grossesse (sans accouchement), et 11 (92 %) après un accouchement. Parmi ces derniers, la complication aiguë est survenue avant le début du travail dans 9 cas. La voie d’accouchement était la césarienne dans 10 cas sur 11 (91 %), toutes en urgence. Une complication associée à type d’accident vasculaire cérébral hémorragique est survenue dans 50 % de ces décès (6/12) et à type d’hématome sous-capsulaire du foie dans deux cas. Sur les 10 décès par complications hypertensives expertisés, le taux d’évitabilité était de 70 %. Les prises en charge non optimales concernaient la prise en charge obstétricale et anesthésique avec des traitements inadaptés, des retards thérapeutiques et des retards diagnostiques (méconnaissance du HELLP syndrome et de l’hématome sous-capsulaire du foie rompu, gestion de l’OAP dans le post-partum avec des mesures réanimatoires inappropriées). De l’analyse de ces dossiers ont été tirés des messages forts permettant d’optimiser la prise en charge : l’apparition de signes digestifs au 3e trimestre doit faire rechercher une pathologie hypertensive ; un bilan biologique évocateur de HELLP syndrome avec une anémie sévère impose la pratique d’une échographie abdominale ; la prise en charge d’une prééclampsie sévère avec complications d’organe nécessite une compétence réanimatoire spécialisée ; le remplissage vasculaire d’une patiente prééclamptique sévère doit être prudent sous contrôle d’une surveillance hémodynamique stricte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Between 2010 and 2012, the rate of maternal death caused by hypertensive disorders (0,5/100,000 living birth) was reduced by 50% compared to the 2007–2009 period. Hypertensive disorders were responsible from 5% of maternal deaths and from 10% of direct maternal mortality. Eleven deaths happened during the postpartum period but 9 hypertensive complications began before delivery. Seventy percent of these deaths seem to be avoidable. The main causes of suboptimal management were: unappropriated or insufficient obstetrical and anesthetic treatments, undiagnosed HELLP syndrome and subcapsular liver hematoma, delayed treatment. The analysis of these maternal deaths gave the opportunity to stress some major lessons to optimize medical management in case of hypertensive diseases during pregnancy: abdominal symptoms during third trimester of pregnancy lead to search hypertensive disorders; HELLP syndrome with severe anemia indicate to carry out abdominal ultrasound.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse, Hypertension gravidique, Prééclampsie, HELLP syndrome, Mort maternelle
Keywords : Pregnancy, Gestational hypertension, Preeclampsia, HELLP syndrome, Maternal death
Plan
☆ | Nous reproduisons ce texte initialement paru dans la revue Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie pour en assurer la plus large diffusion auprès des anesthésistes-réanimateurs. Toute référence à ce texte devra renvoyer à la référence princeps, comme suit : Gynecol Obstet Fertil Senol 2017;45(12 Suppl.):S22–S23. |
☆☆ | 5e rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (2010–2012). |
Vol 4 - N° 1
P. 56-61 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?