La pratique des biopsies liquides (BL) révolutionne la prise en charge des patients atteints d’un cancer pulmonaire en phase métastatique. De nombreux oncologues utilisent désormais cette approche en pratique quotidienne, selon des indications bien précises, pour la détection des mutations activatrices ou de résistance de l’EGFR. Les tests réalisés à partir de l’ADN plasmatique ont été approuvés en cas de positivité comme pouvant être associés aux traitements par inhibiteurs de tyrosine kinase en cas. Le réarrangement d’ALK identifié au niveau des tissus tumoraux est une autre cible d’intérêt essentiel dans les cancers pulmonaires puisqu’associée à un traitement pouvant être accessible pour les patients positifs. Par analogie avec l’EGFR, l’utilisation des BL pour détecter les altérations génomiques d’ALK (réarrangements ou mutations) a donc été rapidement envisagée. Très prometteuse, cette approche présente alors certaines limites et ne connaît pas encore une diffusion aussi importante que les tests sanguins ciblant l’EGFR. Hormis pour ces deux cibles thérapeutiques, les BL sont applicables pour l’évaluation du statut génomique d’autres gènes d’intérêt chez un patient atteint d’un cancer pulmonaire (ROS1, RET, NTRK MET, BRAF, HER2, etc.). Cette évaluation peut être alors recherchée par une approche ciblée ou grâce à des techniques ciblant des panels plus ou moins complexes. Compte tenu de la multiplicité des cibles potentielles pour des essais cliniques, les techniques de séquençage de nouvelle génération appliquées à l’ADN circulant sont en plein essor. Cette revue fait le point sur l’apport des BL dans la prise en charge thérapeutique des cancers pulmonaires en phase métastatique, sur les limites actuelles de cette approche et aborde certaines perspectives.

The liquid biopsy (LB) concept has recently radically changed the clinical care of metastatic NSCLC patients. A high number of oncologists use now this approach in a daily routine, according to some indications for the detection of activating or resistant mutations. In this context, different tests made from plasma DNA have been approved as companion diagnostic tests for tyrosine kinase inhibitors treatment. ALK rearrangement identified in tumor tissue is also an essential target for an available specific treatment in late stages NSCLC. As for EGFR, the practice of LB has been rapidly developed for ALK genomic alteration assessment (rearrangements or mutations). However, this very promising approach demonstrates certain limitations, and probably does not show the same development observed for the blood tests made for EGFR status evaluation to date. Beside for EGFR and ALK status determination, LB can be used for looking some genomic alteration which can be present on other genes of interest (ROS1, RET, NTRK, MET, BRAF, HER2, etc.) in metastatic NSCLC patients. For all genes, the evaluation of the different genomic alteration can be search by using dedicated approach targeted one gene or by using different panels of genes. Since the number of potential molecular targets for new drugs and for including patients in clinical trial increased, the next generation sequencing technologies are currently developed to be used from blood samples. The purpose of this review is to summarize the role of the LB in the taking care of late stage lung cancer patients, but also its limitations. Finally some new perspectives are detailed.