La prise en charge nutritionnelle du malade rénal chronique (mRC) demeure une question centrale qui fait l’objet de travaux permanents. Les bénéfices de la restriction protéique sont de nouveau mis en lumière, que ce soit par réduction de l’urée hyperglycémiante améliorant l’insulino-sensibilité périphérique, ou par diminution de la charge en phosphore et de l’hormone FGF23, respectivement associés à une néphroprotection et à une baisse des évènements cardiovasculaires. Les nombreuses recherches menées sur le microbiote intestinal ouvrent également des pistes prometteuses d’une meilleure compréhension du rôle de cet écosystème dans la maladie rénale chronique (MRC). Enfin, l’intérêt de la dialyse incrémentale est relancé, des résultats montrent qu’elle serait associée à une moindre perte protéique et à une préservation de la fonction rénale résiduelle. L’élaboration récente d’un score nutritionnel, très informatif en termes de prédiction de survie, offre par ailleurs la possibilité d’assurer un meilleur suivi des patients.

The nutrition care of patients with chronic kidney disease (CKD) remains a central question which is permanently studied. The benefits of a dietary protein restriction are once again enlightened, either by reducing the urea found to be hyperglycemic, thus improving the peripheric insulin sensitivity, or by decreasing phosphorus and FGF23 hormone, whose reductions are respectively associated with nephroprotection and diminution of cardiovascular events. The numerous researches conducted on the gut microbiota also open promising avenues to better understand the role of this ecosystem in CKD. Finally, the interest in incremental haemodialysis is revived, results show it may be associated with less loss of proteins and preservation of residual kidney function. The development of a nutritional score, informative of survival prediction, also offers the possibility to ensure a better follow-up of patients.