Composés organiques du plomb : plomb tétraméthyle et plomb tétraéthyle - 01/01/90
Faculté de pharmacie Paris-Sud, 92290 Châtenay-Malabry France
42, av. Bugeaud, 75116 Paris France
Résumé |
Les deux seuls composés organiques du plomb correspondant, encore actuellement, à une utilisation industrielle importante sont le plomb tétraméthyle (PTM) et le plomb tétraéthyle (PTE).
Il faut souligner que l'on désigne parfois sous la même dénomination, à tort, le stéarate de plomb et le naphténate de plomb qui sont, en fait, des sels de plomb minéral dans lesquels le cation Pb++ est engagé dans une liaison ionique, donc labile, avec l'anion organique.
Dans les organoplombiques, au contraire, le plomb est uni par des liaisons de covalence extrêmement solides aux carbones des groupements méthyle ou éthyle. De ce fait, il n'est pas ionisé et ne réagit pas avec les réactifs chimiques habituels du plomb minéral (sulfures, sulfates, dithizone) et notamment avec les antidotes chimiques (BAL, chélateurs) classiquement utilisés dans le traitement du saturnisme.
Enfin, l'accumulation, dans une même molécule, de plusieurs restes organiques (méthyle, éthyle) lui confère une liposolubilité qui va lui imposer une toxicocinétique différente de celle des composés minéraux du plomb et conditionner, notamment, son affinité particulière et sa grande toxicité pour le système nerveux.
Le tableau clinique engendré sera, de ce fait, très différent de celui observé lors de l'intoxication saturnine.
La maîtrise du risque par une prévention efficace a pratiquement supprimé les intoxications aiguës professionnelles, mais le risque accidentel persiste.
De plus, la présence de composés organiques du plomb dans les carburants automobiles intervient largement dans la pollution atmosphérique par le plomb minéral.
Plan
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