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Résumé

Les syndromes mineurs représentent plus de 90 % de l'ensemble des intoxications par champignons. Ils se caractérisent par le caractère fonctionnel des toxines responsables et par la survenue des symptômes dans un délai inférieur à 6 heures après l'ingestion du repas toxique. La classification synoptique permet de distinguer six formes étiologiques et cliniques principales. Le syndrome résinoïdien ou gastro-intestinal, le plus fréquent, est caractérisé par une gastroentérite aiguë. Le syndrome sudorinien ou muscarinique est responsable d'environ 30 % des cas. Il comporte un syndrome gastroentéritique associé à des signes cholinergiques. Le syndrome coprinien n'apparaît que si une ingestion d'alcool est associée. Il réalise un syndrome antabuse typique. Le syndrome paxillien, rare et de connaissance récente, entraîne une anémie hémolytique aiguë, de mécanisme immunologique. Le syndrome mycoatropinique ou panthérien est dominé par des troubles neuropsychiques avec excitation, état délirant aigu et illusions, et le syndrome psilocybien par une euphorie, des illusions et surtout des hallucinations visuelles et auditives. Ces deux syndromes sont essentiellement dus à des abus volontaires et constituent actuellement un problème de Santé publique inquiétant. Ces syndromes, dits mineurs, évoluent en général spontanément vers la guérison ou ne justifient, dans les formes graves, que d'un traitement symptomatique. Cependant, chez des sujets prédisposés, en particulier les enfants et les personnes âgées, ou en cas d'ingestion massive, des évolutions mortelles sont possibles. Il est capital que les médecins urgentistes, gastroentérologues, réanimateurs et psychiatres connaissent ces syndromes mineurs, fréquents sur l'ensemble du territoire français pendant la période estivoautomnale.

Mots-clés : intoxication, champignons, syndrome résinoïdien, syndrome muscarinique, syndrome coprinien, syndrome paxillien, syndrome panthérinien, syndrome psilocybien, hallucinogènes

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