Apport du dépistage multi-sites chez les HSH dans le diagnostic des infections à Chlamydia et gonocoque : résultats d’une étude réalisée dans un CeGIDD parisien - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
De nombreuses études ont mis en évidence le sous-diagnostic des infections à Chlamydia et à gonocoque du fait de l’insuffisance du nombre de sites de prélèvement. Le CeGIDD Fernand-Widal (Hôpitaux universitaires Saint-Louis/Lariboisière/Fernand-Widal) réalise un dépistage multi-sites chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) : prélèvements anal et oro-pharyngé en plus du prélèvement urinaire. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport des prélèvements sur trois sites par rapport à un prélèvement urinaire seul chez les HSH.
Méthodes |
L’étude a porté sur les 396 HSH ayant consulté au CeGIDD de Fernand-Widal entre juillet 2016 et juin 2017 et ayant eu des prélèvements pour recherche de Chlamydia et gonocoque. Les données disponibles étaient : âge, dépistages réalisés (VIH, VHB, VHC, syphilis, chlamydia, gonocoques) ainsi que leurs résultats. La prévalence des infections a été comparée selon les sites de prélèvement pris en compte.
Résultats |
La prévalence de l’infection à gonocoque passe de 3 % (en considérant seulement le résultat du prélèvement urinaire) à 11 % quand on prend en compte tous les sites de prélèvement (44/396). La prévalence de l’infection varie selon les sites de prélèvement : gorge (8 %), anal (7 %), urine (3 %). Pour l’infection à chlamydia, la prévalence passe de 2 % à 9 % quand on prend en compte tous les sites de prélèvement (36/396). La prévalence de l’infection varie selon les sites de prélèvement : anal (7 %), urine (2 %) et gorge (1,5 %). Pour les trois-quarts des infections à chlamydiae ou à gonocoque diagnostiquées, le prélèvement urinaire était négatif. Par ailleurs, la prévalence de la syphilis était de 16 % et celle de l’infection à VIH était de 2,5 %.
Discussion/Conclusion |
Le dépistage multi-sites améliore la sensibilité du diagnostic des infections à gonocoque et à chlamydia chez les HSH puisqu’il permet de diagnostiquer quatre fois plus d’infections. La faisabilité technique du regroupement des prélèvements pour l’analyse bactériologique doit être évaluée car elle permettrait de réduire les coûts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chlamydiae, Gonocoque, Dépistage ciblé, Prévalence, Infections sexuellement transmissibles
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S37 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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