Prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde en France : données en vie réelle issues de l’échantillon généraliste des bénéficiaires - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR), maladie inflammatoire chronique des articulations, est un fardeau pour les patients et pour les systèmes de santé. C’est l’utilisation appropriée des médicaments antirhumatismaux conventionnels ou biologiques (cDMARDs et bDMARDs) qui permet le succès thérapeutique. Nous savons cependant peu de choses sur les modes de traitement suivis dans la réalité. Le but de notre étude était donc d’étudier la prise en charge de la PR en France à partir de données en vie réelle.
Méthodes |
Une étude rétrospective de la population nationale a été conduite à partir de données issues de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB). Les patients présentant en 2015 une admission hospitalière mentionnant la PR en diagnostic principal ou secondaire, ou un statut ALD, pour la PR ont été inclus. Les délivrances de médicaments ont été extraites de la base, qu’elles soient hospitalières ou officinales. Les consultations médicales et les hospitalisations ont également été étudiées.
Résultats |
Au total, 2490 patients âgés de 65 (±15), ans en moyenne, parmi lesquels 72 % de femmes, ont été inclus. En 2015, 1139 patients (46 %) se sont vu prescrire du méthotrexate et 320 (13 %) au moins un bDMARD. Parmi ces 320 patients, 257 ont reçu des anti-TNFα, 53 ont reçu des molécules à « mécanisme d’action alternatif » et 10 ont successivement reçu les deux types de molécules ; 77 patients (3,1 %) ont été hospitalisés au cours de l’année pour une cause liée à la PR (séjour moyen : 2,8jours) ; 125 patients (5 %) ont été traités par chimiothérapie à l’hôpital (en moyenne 5,7 séances dans l’année par patient traité). Enfin, 52 % des patients ont vu un rhumatologue en 2015 (en moyenne 1,3 consultation dans l’année pour l’ensemble des patients).
Discussion/Conclusion |
Cette étude fournie un éclaircissement original sur la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde en France. L’approfondissement nécessaire des recherches devra se focaliser sur la compréhension des dynamiques de traitement, switches et associations thérapeutiques, tout en tenant compte des limites imposées par l’EGB.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde, EGB, Vie réelle, bDMARDS, Rhumatologie
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S42 - mars 2018 Retour au numéro
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