Diverses incitations induisent depuis plusieurs années une majoration du taux de chirurgie ambulatoire. Nous nous intéressons aux évolutions de la durée moyenne de séjour (DMS) des séjours non ambulatoires motivés par les gestes marqueurs (GM – liste élaborée par les organismes d’Assurance maladie).

Les RSA comportant au moins un code de cette liste ont été extraits des bases PMSI nationales 2010 et 2016 : respectivement 2 239 783 RSS en 2010 et 2 486 515 en 2016. Seules les 87 racines de GHM décrivant à la fois l’ambulatoire et l’hospitalisation complète ont été ensuite retenues. Nous avons calculé, par couple (établissement×GM) comportant au moins 30 RSS d’ambulatoire et 30 RSS d’hospitalisation complète sur l’une des deux années, les taux d’ambulatoire et les DMS en hospitalisation complète sur chaque année.

Sur 2295 couples (établissement×GM), les augmentations moyennes de l’ambulatoire sont de 55 % entre 2010 et 2016. Pour 72,2 % des couples, une baisse de la DMS est observée. Des résultats plus détaillés seront proposés.

La transformation des hospitalisations complètes en venues ambulatoires porte a priori sur la fraction des patients qui ont vocation à rester peu de temps hospitalisés. C’est d’ailleurs l’hypothèse qui sous-tend les évolutions attendues au niveau national [Instruction n^o DGOS/R3/2015/296 du 28/09/2015 – annexe 2]. Cependant, le développement de l’ambulatoire s’accompagne plus souvent d’une baisse que d’une augmentation de la DMS. Nous pensons que les efforts d’organisation développés sur l’ambulatoire contribuent à faire baisser la durée de séjours des patients qui restent hospitalisés plus d’une nuit, et que cette baisse fait, en général, plus que compenser l’augmentation attendue.