En 2015, 450 000 séjours étaient en lien avec la chirurgie du cancer. La chirurgie ambulatoire d’exérèse se développant, il devient nécessaire de mieux la caractériser.

À partir des données de la Cohorte Cancer, les séjours de 2010 à 2015 mentionnant un acte d’exérèse (hors exérèse cutanée) et un diagnostic principal de cancer (hors cancers cutanés et hématologiques) ont été sélectionnés. Les séjours ambulatoires étaient définis par une durée de séjour à 0 jour avec retour à domicile.

Le nombre de séjours ambulatoires est passé de 4,5 % des séjours avec exérèse en 2010 (12 259 séjours) à 10,6 % (30 800) en 2015, avec une augmentation plus marquée chez les femmes âgées de 25 à 70 ans et les hommes âgés de 25 à 35 ans. La part ambulatoire était la plus élevée pour les cancers du sein (4,8 % en 2010 versus 22,3 % en 2015), les cancers des organes génitaux féminins (22,2 % versus 30,6 %) et les cancers des voies aériennes et digestives supérieures (10,1 % versus 15,0 %). Plus précisément, elle passait de 20,4 % à 52,1 % pour les mastectomies partielles sans ganglion sentinelle ni curage ganglionnaire et de 2,0 % à 24,3 % avec ganglion sentinelle ou curage ganglionnaire. L’ambulatoire restait exceptionnel pour les mastectomies totales. Pour les conisations, la part ambulatoire évoluait de 73,3 % à 90,1 % mais restait stable pour les colpectomies et colpo-hystérectomies (inférieures à 10 %). La part ambulatoire a augmenté dans toutes les catégories d’établissements. En 2015, cela représentait 27,5 % des séjours en centres de lutte contre le cancer, 5,7 % en centres hospitaliers universitaires, 10,2 % en centres hospitaliers non universitaires et 10,1 et 7,3 % en hôpitaux privés lucratifs et non lucratifs. Pour un même acte, la part ambulatoire différait en fonction de la catégorie d’établissement.

La chirurgie ambulatoire d’exérèse de cancer s’est fortement développée entre 2010 et 2015. Cette progression concernait majoritairement les cancers féminins et notamment le cancer du sein (mastectomies partielles).