L’hypercholestérolémie LDL est un facteur de risque important et fréquent de maladies cardio-neuro-vasculaires. L’objectif de notre étude était d’estimer la prévalence de ce trouble métabolique dans la population française.

Les données sont issues de l’enquête nationale Esteban, enquête transversale menée en France métropolitaine auprès d’adultes âgés de 18 à 74 ans entre 2015 et 2016. Cette étude incluait une enquête par questionnaires et la réalisation d’un examen de santé. La délivrance de médicaments hypolipémiants au cours de l’année précédant l’examen était obtenu par un appariement avec les données du Sniiram. L’hypercholestérolémie LDL était définie par une valeur du cholestérol LDL supérieure à 1,60g/L ou par la délivrance d’un traitement hypolipémiant. Les analyses ont tenu compte de la pondération et du plan de sondage.

Au total, 2074 adultes ont eu un dosage lipidique permettant le calcul de la fraction LDL du cholestérol. La concentration moyenne du LDLc était égale à 1,30g/L (IC 95 % [1,28–1,32]). Près de 1 personne sur 5 avait un LDLc supérieur à 1,6g/L et 8,8 % ont bénéficié d’un traitement hypolipémiant (statines : 7,5 %). La prévalence de l’hypercholestérolémie LDL (mesurée ou traitée) était égale à 27,0 % ; elle augmentait avec l’âge, atteignant 8,4 % entre 65 et 74 ans, et était plus élevée chez les hommes que chez les femmes (29,7 % versus 24,5 % respectivement). Depuis 2006, la prévalence de l’hypercholestérolémie a diminué de manière significative (p<0,0007) ainsi que la proportion de patients traités par un traitement hypolipémiant (−33 % ; p<0,0001).

Malgré une baisse significative de la prévalence de l’hypercholestérolémie LDL depuis une dizaine d’années, celle-ci reste élevée en France métropolitaine.